7 novembre 2024 à 9h54 par Simon Depuydt
Harcèlement : une appli pour aider les victimes à recolter des preuves
Jeudi 7 novembre, journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, c'est l'occasion de s'intéresser à une application française, SafeBear. Grâce à l'intelligence artificielle, elle est censée repérer plusieurs formes de harcèlements en ligne. Une expérimentation d'un an sera lancé dans 13 collèges d'Occitanie à partir de mi-décembre.
SafeBear détecte les conversations problématiques
Crédit : Pixabay - Illustration
Safe, en sécurité, et Bear, comme un ours, un animal câlin et surtout protecteur.
Si vous traînez souvent sur Snapchat, Twitter ou Instagram, vous devez recevoir des notif’, des alertes, des messages parfois très violents, racistes, sexistes, homophobes...
Par réflexe, vous prenez une capture d’écran, mais ce n’est pas toujours une preuve suffisante pour la justice.
Une capture d’écran ça se manipule et ça se modifie très facilement, et ça, Jérémy Guillon l’a bien compris. Son application SafeBear apporte plus de garanties :
SafeBear va venir détecter un contenu problématique comme du dénigrement, de l'obscénité, de la menace... On va reprendre ce message intégralement, sans interaction humaine, et on va venir le certifier. L'utilisateur va pouvoir l'utiliser auprès d'un opérateur de police judiciaire ou avec un avocat pour avoir une preuve opposable sur un cas de cyberharcèlement.
Les messages problématiques sont classés en catégorie, un tableau de bord centralise l'ensemble des signalements relevés par SafeBear. En un clic, l'utilisateur de l'application peut donc constituer un dossier de preuves s'il le souhaite.
SafeBear devrait donc faciliter le travail de la justice et offrir des recours aux victimes de cyberharcèlement. Depuis son lancement en septembre, l'application a déjà aidé 2 influenceurs français à mener des actions en justice pour cyberharcèlement.
L'application fonctionne avec un système d'abonnement, 4 euros par mois. Elle fonctionne pour le moment avec Snapchat, Twitter et Instagram, et devrait bientôt fonctionner aussi avec TikTok et WhatsApp.
À partir de mi-décembre, 1 000 lycéens d'Occitanie pourront tester l'application gratuitement, grâce au financement de la région. 13 lycées participent à l'expérimentation, un dans chaque département, en Aveyron, c'est le lycée Foch de Rodez qui a été choisi.