Publié : 6 décembre 2024 à 9h51 par Fabien Taccard-Blanchin

Colère des agriculteurs : des nouveaux déversements à Castelsarrasin et Moissac

Les agriculteurs ont exprimé leur colère ce jeudi soir à Castelsarrasin et Moissac, avec de nouveaux déversements de détritus sur les bâtiments de l’Etat. 35 agriculteurs se sont mobilisés en dehors d’une action syndicale, alors que plus de 150 membres des forces de l’ordre étaient mobilisés.

De nombreuses bottes de pailles déversées à Castelsarrasin

Crédit : @JPBésiers

 


Ils avaient organisé une mobilisation quasi record à Montauban le 26 novembre dernier, les agriculteurs ont remis le couvet ce jeudi soir. Mais cette fois, c’est la ville sous-préfecture qui a été visée, Castelsarrasin, et sa sœur, Moissac. Le tout, en dehors de tout pilotage syndical.


Beaucoup moins nombreux qu’il y a 10 jours, les agriculteurs étaient cette fois 35 selon les chiffres de la préfecture de Tarn-et-Garonne, pour une 15aine de tracteurs, et une dizaine de bennes.


 


Pour autant, les déversements ont été nombreux. Les manifestants, présents dans le centre-ville de Castelsarrasin à partir de 22h, ont déversé 8 bennes de détritus (bottes de paille, céréales moisies) à proximité de la sous-préfecture et du commissariat. Avant que le convoi ne se dirige vers le bâtiment de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) où un épandeur a projeté des fientes de volailles sur les bâtiments, ainsi que le déversement de nouvelles bennes de détritus. La préfecture déplore le bris de 3 vitres.

C’est ensuite du côté de Moissac que les tracteurs ont pris la route pour les derniers déversements, notamment au niveau du bâtiment de la DDFiP (La Direction Départementale des Finances Publiques).


 


PLUS DE 150 MEMBRES DES FORCES DE L'ORDRE MOBILISÉS


Mobilisés dès la fin de journée, les services de la préfecture et les forces de l’ordre (présence massive : 73 gendarmes et 83 policiers dont la CRS, 66 étaient présents à Castelsarrasin) sont restés sur site jusqu’à 1h15. Une présence qui a permis notamment d’éviter la mise en place d’un mur de parpaings au niveau de la sous-préfecture, comme les manifestants l’envisageaient.


Le préfet Vincent Roberti salue la mobilisation de tous les acteurs engagé, et condamne l’action menée par les agriculteurs en dehors de tout cadre syndical.


 


Par ailleurs, les responsables syndicaux, présents en Dordogne la veille, appellent les agriculteurs à refuser tout contrôle dans le Tarn-et-Garonne, conséquences de la chute du gouvernement Barnier.