Publié : 15 juin 2024 à 18h56 par Stéphane Jacquemin

À Tulle, François Hollande officialise sa candidature.

Investi par la fédération locale du Parti socialiste dans la première circonscription du département dans le cadre du Nouveau Front populaire, il a expliqué avoir trois priorités : la France, le progrès et la Corrèze.

Le candidat François Hollande et son suppléant, Philippe Brugère

Crédit : Stéphane Jacquemin-TOTEM

 


L'ancien président de la République  qui a aussi été député de la Corrèze pendant plus de 14 ans, a précisé ce samedi après-midi à Tulle, les raisons de sa candidature.


« À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle »


 



« C’est une décision assez inédite qu'un président de la République puisse briguer une circonscription et redevenir député »  a d'abord expliqué, devant la cité de l’accordéon et des patrimoines, l'ancien chef de l'Etat.



 



« Si j'ai pris cette décision, c'est parce que j'ai estimé que la situation était grave, plus qu'elle ne l'a jamais été. Grave parce que le danger représenté par l'extrême droite est aujourd'hui avéré. Jamais l'extrême droite n'a été aussi proche du pouvoir depuis la Libération ».



 



« Aujourd’hui il est décisif qu’il y ait une mobilisation la plus forte possible et donc, je dois moi-même, à situation exceptionnelle, prendre une décision exceptionnelle ».



 


Sur ses priorités, François Hollande a notamment appelé à revoir un « certain nombre de procédures et de méthodes » pour « revivifier" la démocratie, à rétablir l'impôt sur la fortune, à revenir sur la réforme des retraites votée l'an dernier ou encore à redonner « toute sa place » à l'école publique qui a été « maltraitée ».


 


La Corrèze et les corréziens



« Je suis attaché à ce territoire, il me donne la légitimité, il me donne la force, je n’aurai rien été s'il n’y n’avait pas eu ce soutien des corréziens, donc je les sollicite une nouvelle fois pour qu’ils puissent montrer l’exemple par rapport à la République, par rapport au progrès social, par rapport au service public »


 


Une candidature risquée ?



« Oui bien-sur, je pouvais rester tranquillement dans les fonctions qui étaient les miennes et qui m’offrent un certain confort » « Il y a toujours des risques (...) mais ce n’est pas un risque personnel, ma question c’est : qu’est-ce que le pays risque de perdre si moi même je ne m’engage pas ? ».



François Hollande à Matignon ?



« Je ne me place pas du tout dans toutes perspectives personnelles, dans ces moments graves si on commence à laisser penser qu’on cherche quoi que ce soit d’autres que ce à quoi on prétend, on perd la portée même de l’acte que l’on pose » 



 



« J’ai été Président de la République, je ne recherche rien pour moi-même, mon destin, il est largement accompli, moi je veux rendre service »



 


Les élus socialistes locaux ont sollicité sa candidature



« Il y avait des personnes ici, Bernard Combes (…) Philippe Brugère, Pascal Cavitte qui pouvaient être candidats, je parle du Parti Socialiste, mais il y en avait beaucoup et ils m’ont tous demandé que je sois le candidat compte tenu de la gravité de la situation (…) et je l’ai accepté, j’ai  réfléchi parce que c’est un engagement et donc je me suis, non pas résolu, je me suis convaincu que c’était la bonne décision et je n’ai pris la place de personne ».


Titre :BONUS : jeudi, nous avions interrogé des tullistes sur l'éventualité de sa candidature