Publié : 7 janvier 2025 à 20h09 par Fabien Taccard-Blanchin
Agriculteurs à Paris : « ils nous ont accueillis comme si on était des terroristes »
Partis durant le week-end pour une mobilisation à Paris, la vingtaine d’agriculteurs de la Coordination Rural du Tarn-et-Garonne est revenue ce mardi. Julien Aurières, co-président de la CR82 raconte pour Totem comment ils ont été « accueillis ».
Ils ont tenté en vain de se rassembler à Paris ce lundi. Les agriculteurs de la Coordination Rurale, venus de toute la France, ont été bloqués aux portes de Paris. Ils étaient environ 200 agriculteurs avec une cinquantaine de tracteurs selon la police à prendre ensuite la route de Rouen (Normandie). La vingtaine d’agriculteurs tarn-et-garonnais, ont eux pris durant la nuit, la route du sud, pour regagner leurs exploitations.
Pour Julien Aurières, co-président de la CR82, ils ont été accueillis « comme des terroristes » par les forces de l’ordre.
« C’était la République bananière. On était chez Poutine, fallait pas nous voir. Si on avait un mot de travers, on nous embarquait. Après comme on est respectueux et qu’on n’est pas des voyous, ils avaient du mal à nous reprocher quoi que ce soit. Les policiers dans leur ensemble, quand même ils soutiennent la cause à titre personnel, donc ils sont obligés d'appliquer ce qu'on leur dit de faire, mais ils le font de manière assez détendue quoi ».
Pour continuer dans Paris, les agriculteurs ont dû laisser leur véhicule et prendre le métro, sans signe distinctif.
« On avait un hélico en permanence qui nous survolait. Ils nous ont accueilli comme si on était des terroristes. On a été bloqué, mais ça ne nous a pas empêché de passer à travers les mailles du filet. Et puis d'arriver jusqu'à l'Élysée.
On a fait quelques photos devant le ministère de l’Intérieur, pour un pied de nez. Pour leur faire voir que malgré cela, ils n’empêcheront pas les gens d’entrer dans la Capitale.
Et là, malgré les petits groupes qu’on avait constitué, on s'est fait verbaliser même en étant habillés de manière dissimulée. En civil, on se promenait dans la rue et on s'est fait emmancher. On a eu la Brav-M, on a eu la préfecture de police qui nous a envoyé 7 cars de policiers. Enfin bon, c'était démesuré. Et on s'est pris 135€ de manche pour avoir déambuler dans la rue. »
Des amendes qu’ils annoncent vouloir contester.