Publié : 19h25 par Stéphane Jacquemin

« À bout de souffle »

Les salariées de l’ADMR Corrèze entament une nouvelle grève. Une action qui intervient après une 1ère mobilisation en avril dernier et moins d’un an après la reprise de l’activité par l’ADMR.

Les salariées de l'ADMR Corrèze sont en grève

Depuis ce lundi, une quarantaine d'aides à domicile, d'auxiliaires de vie sociale, d'accompagnants éducatif et social...de l’ADMR sont en grève. Depuis la liquidation judiciaire de l’ADAPAC et la reprise de l’activité par l’ADMR, en février dernier, les salariées dénoncent « une souffrance au travail » notamment liée à une mauvaise gestion du planning.

 

« Des usagers préfèrent partir »

« On en a marre » lance Sandrine Mas, l’élue CGT « un, de ne pas avoir de vie privée puisque sans arrêt le téléphone, il sonne... La nuit aussi, comme il n’y a pas de droit à la déconnexion pour personne. Et puis surtout derrière, on aboutit à une qualité de service qui est dégradée. Alors, au début une vague de personnel est partie, mais maintenant c'est une vague d'usagers qui s'en va ; ils ont attendu un petit peu, mais ils voient que ça se dégrade et et ils nous quittent, ils vont à la concurrence ».

 

« Nous on ne veut pas être maltraitantes, on veut apporter un service de qualité et porter une belle image de notre métier et de l’ADMR ».

 

« Épuisées moralement »

Sylvie Legrand est salariée depuis 15 ans au sein de la structure. Quand on la questionne sur ce qui ne fonctionne pas, elle rétorque :

 

« Tout, toute l'organisation. Il n’y a pas de respect...De l'usager en premier, des salariés, les plannings changent tout le temps, des auxiliaires de vie qui allaient régulièrement chez des usagers vont ailleurs maintenant, sans avoir prévenu l'usager, c'est à dire qu'ils se retrouvent avec des gens qu’ils ne connaissent pas ».

 

« Les salaires sont payés en retard mais le vrai problème c’est surtout l’organisation, tout le monde touche au planning (…) On a des amplitudes horaires qui ne sont pas normales, les mi-temps thérapeutique ne sont pas respectées et donc du coup ça nous épuisent moralement ». 

 

Le mouvement sera reconduit ce mardi, une rencontre avec la direction est programmée dans la matinée. L’ADMR emploie aujourd’hui quelque 260 salariées en Corrèze qui interviennent auprès de 2000 clients.