20 août 2024 à 19h11 par Stéphane Jacquemin
300 habitants, pas d’école…Pourtant à Glanes, dans le Lot, la commune finance les « fournitures scolaires ».
Mardi prochain, les écoliers et collégiens habitant Glanes vont se voir offrir toutes les fournitures (cahiers, stylos, feutres) réclamées pour la rentrée scolaire.
Lille, Bordeaux, Marseille…De plus en plus de villes offrent les fournitures scolaires. C’est plus rare en secteur rural mais, comme à l’impossible nul n’est tenu, dans le Lot, cette année, la petite commune de Glanes située à quelque km de Bretenoux, lance l’opération.
Une trentaine de collégiens et d’ écoliers vont pouvoir en profiter et ce alors que la commune est dépourvue d’école depuis une vingtaine d’année.
Cette opération est justement l’occasion de resserrer le lien entre la municipalité et les jeunes générations explique Geoffrey Cros ; il est le 1er adjoint de Glanes :
« On est vraiment une commune où on se dit : qu’est-ce qu’on peut faire pour les jeunes de notre commune ? On n’a pas plus vraiment de compétences qui puissent les concerner. On a un peu pris la question à rebours : vers Noël, on offre un cadeau à tous les aînés de la commune et on s’est dit : ça serait pas mal qu’on imagine aussi un geste de solidarité à l’égard de nos jeunes ».
« On n'a pas d’école mais on a des idées »
« Très honnêtement, ce n’est pas une mesure qui coûte une fortune à la commune. Nous de toute manière, on a fait le choix que ce ne soit pas une dotation financière, mais que ce soit vraiment des fournitures scolaires, qu’on offre, c’est à dire qu’on sait ce qu’on offre, vers quelles destinations vont se tourner ces fournitures : l’enseignement et l’apprentissage ».
Mardi prochain, le 27 août, de 18 à 20h, la mairie délivrera à la trentaine d’écoliers et de collégiens concernés, la quasi-totalité de la liste de fournitures demandée (cahiers, stylos, crayons, feutres…). « La seule chose qu’on laisse à la discrétion des parents c’est le cartable, la trousse et le cahier de textes parce qu’on considère que c’est plutôt du ressort du goût de l’enfant et des parents » précise Geoffrey Cros.
« Il y a ce côté peut-être d’essayer de se démarquer par rapport autres mais qui vient plutôt au 2nd plan, parce que vraiment l’idée, au regard du nombre de jeunes qu’on a sur la commune, c’était d’avoir un geste de solidarité qui ne grève pas les finances publiques et qui permette avant tout aux élèves et surtout aux parents, d’avoir un petit espace de respiration financière en début d’année scolaire ».