15h09 par Fabien Taccard-Blanchin

Le Lotois A.Benazzi à 2 voix de remporter la présidence de World Rugby

L’ancien capitaine de l’équipe de France Abdelatif Benazzi, a été battu ce jeudi lors de l’élection du président de World Rugby, l’organe suprême du rugby mondial. Avec 25 voix recueilli, il passe tout près, mais voit l’Australien Brett Robinson être élu avec 27 voix.

Abdelatif Benazzi
Abdelatif Benazzi
Crédit : Photo by Charles McQuillan - World Rugby

 

Le pari était presque fou pour l’ancien joueur et président d’honneur de Cahors rugby, tant Abdelatif Benazzi s’était déclaré candidat sur le tard. Pourtant, l’ancien capitaine du XV de France (78 sélections) est passé tout proche d’être élu président de World Rugby ce jeudi 14 novembre, à Dublin.

Avec 25 voix pour lui, il voit donc l’Australien Brett Robinson devenir le successeur de l’Anglais Bill Beaumont à la tête de l’organe mondial du rugby. Le nouveau président a recueilli 27 voix sur les 52 au total, soit une très courte tête.

 

Au premier tour, le président élu avait recueilli 22 voix, quand Benazzi se trouvait déjà au coude à coude avec 21 voix. Le report des 9 voix obtenu par l’Italien Andrea Rinaldo n’a donc pas joué en faveur de l’ancien 2ème ligne tricolore.

L'Australien âgé de 54 ans a assuré dans le communiqué de World Rugby qu'il voulait initier la "culture requise pour obtenir des résultats commerciaux pour un sport mondial moderne".

Robinson est un fervent soutien de plusieurs réformes règlementaires expérimentées actuellement, comme la réduction du temps pour tirer les transformations ou pour préparer les mêlées et les touches.

Il défend aussi le carton rouge de 20 minutes, qui permet à une équipe dont un joueur est exclu de le remplacer après ce délai et donc de ne plus être en infériorité numérique. Le vote sur l'expérimentation au niveau mondial de cette mesure a été repoussé dans l'attente d'un "retour plus approfondi" sur les conséquences de son adoption, a décidé le Conseil de World Rugby jeudi.

 

La France s'était positionnée en première ligne de l'opposition à ce changement, au nom de la sécurité des joueurs.

Benazzi, un des vice-présidents de la Fédération française (FFR) chargé de l'international, avait lui promis d'oeuvrer pour ouvrir le rugby à d'autres pays, au-delà des nations historiques qui sont encore hégémoniques sur le terrain mais aussi dans les instances internationales.

 

Avec AFP