Y a-t-il des maraudes dans le Cantal ?

Cela n’était pas arrivé en France depuis février 2018 ! Cette semaine, une vague de froid intense déferle sur la Métropole, arrachant au thermomètre des températures jusqu’à -12 ° sur nos territoires. Des conditions météorologiques particulièrement dangereuses pour les publics fragiles. En cas d’alerte, il y a bien sûr l’ouverture de centres d’hébergement d’urgence ou encore de centres d'accueil de jour et de nuit.

Contrairement à d’autres départements dans le Cantal les maraudes ne sont pas systématiques en hiver. Gérard Gayout, président de la direction territoriale de la Croix-Rouge du Cantal nous explique pourquoi

« Au National, les maraudes existent dans les grandes villes, Pas dans le Cantal, nous ne faisons pas pour l'instant de maraude parce que j'avais posé la question à la préfecture qui m'avait dit que pour eux il n’y avait pas de de SDF dans la rue le soir. Je l'ai vérifié, c’est vrai. Je ne dis pas qu’il n’y en a pas, je n'en ai pas vu.  Et puis cela à un coût non négligeable, en ressources humaines, en matériel, en véhicule. Mais si le besoin se faisait, on pourrait les mettre en place ».

La croix rouge du Cantal combat l’isolement !

En France 4 000 communes sont situées à plus de 20 kilomètres des lieux d’implantation de l’association. Une distance trop importante pour être parcourue sans voiture ou transport en commun. Le Cantal, par sa géographie et sa forte ruralité, est le seul de la région Auvergne-Rhône-Alpes à avoir servi de territoire d’expérimentation à un plan de « mobilité solidaire ». Cette initiative vise à déployer des solutions collectives « d’emmener vers » et « d’aller vers ». Hugo Pradel animateur mobilité de la direction territoriale de la Croix-Rouge du Cantal

« Emmener vers, c'est à dire, c'est d'amener les bénéficiaires de qui sont dans le besoin vers les services dont ils ont besoin. Une personne âgée qui a besoin d'aller chez le médecin par exemple, et qui va se faire conduire par un acteur social chez le médecin, que ce soit à 20 km comme chez des spécialistes qui peuvent parfois se trouver plus loin dans nos départements ruraux. Et aller vers, c'est aller à leur rencontre, c'est à dire sur leur lieu de vie, sur le sur leur lieu de travail. En fait, se déplacer et déplacer les services sociaux et les gens compétents vers les personnes qui ne peuvent pas se déplacer  ».

La croix rouge du Cantal a d’autres projets. Elle souhaite également combattre la précarité des jeunes Cantaliens. Elle cible les étudiants afin qu’ils puissent initier des projets solidaires. La croix rouge envisage également un partenariat avec Emmaüs St Flour pour la création d’un tiers-lieu inter associatif.