Publié : 5h30 par Simon Depuydt

UNSS : le sport scolaire en crise

La direction de l'UNSS, la fédération du sport scolaire, est pointée du doigt pour sa mauvaise gestion financière, avec un déficit de 12 millions d’euros l’an dernier. Une enquête administrative à été ouverte, mais les conséquences de cette gestion financière se font ressentir, en Aveyron.

Cross départemental à Decazeville (12)
Cross départemental à Decazeville (12)
Crédit : TOTEM

Ce trou dans la raquette se fait ressentir en Aveyron, en particulier sur le transport des élèves. Explications de Céline Petit, la secrétaire départementale du SNEP, le syndicat national de l’éducation physique, à l'occasion du cross départemental, qui avait lieu à Decazeville, le mercredi 27 novembre.

 

Maintenant, chaque association sportive doit gérer ses propres déplacements. Les compagnies de transport en profitent pour augmenter les prix. Pour un même déplacement, c'est multiplié par 7. En plus, c'est une aberration écologique. Si on prend l'exemple d'un déplacement prévu de Millau à Belmont, on va faire venir une compagnie de transport qui vient de Rodez, donc le car va partir à vide, il va arriver à Millau à vide, on va faire le déplacement et il va repartir à vide. Tout ça on le paye, mais pour rien. Avant, le transport était mutualisé, c'était une gestion départementale, les gros établissements mettaient une somme d'argent plus importante que les petits établissements, et ça permettait à tout le monde d' accéder aux compétitions.

 

Lionel Sopena, le responsable départemental de l'UNSS estime qu'il était nécessaire de changer le fonctionnement en Aveyron.

 

Disons qu'avant, on devait gérer avec un budget de 100, aujourd'hui, il nous faudrait 150 pour pouvoir fonctionner de la même manière. Donc, on a été obligé de se restructurer, mais on est là pour les jeunes aveyronnais, et c'est pour ça qu'on se réorganise, parce que la facilité aurait été de dire : "on arrête les activités pour rentrer dans un budget", nous ce n'est pas le choix qu'on a fait.

 

Pourtant, le syndicat des professeurs d'EPS estime qu'en France, il y a près de 30% de compétitions sportives en moins par rapport à l'an dernier.

Dans une lettre ouverte adressée à plusieurs ministres, le syndicat demande à remplacer la direction actuelle.