Publié : 14 avril 2025 à 13h50 par Fabien Taccard-Blanchin

Une semaine très gourmande pour la collecte gastronome de l’EFS

L’Établissement Français du Sang organise durant toute cette semaine (14-19 avril) la collecte gastronome. En partenariat avec les chefs de restaurant du Lot et du Tarn-et-Garonne, elle a pour but d’attirer les donneurs à l’approche d’une période compliquée. Le tout en faisant plaisirs à leurs papilles.

S.Ducos et D.Soulier, de la Brigade du goût
S.Ducos et D.Soulier, de la Brigade du goût
Crédit : FTB - TOTEM

 

C’est presque devenu un rendez-vous incontournable. Depuis une dizaine d’année, l’EFS (Établissement Français du Sang) du bassin du Quercy s’associe avec les bonnes tables des départements (Tarn-et-Garonne et Lot) pour réaliser la collation d’après don. Nouveauté pour 2025, cette collecte gastronome a lieu durant toute la semaine, de ce lundi 14 jusqu’ au samedi 19 avril.

« On attend forcément un record cette année, avec près de 400 prélèvements » précise Déborah Iragne, chargée de promotion du don pour le bassin Quercy. « Ce lundi commence fort, avec plus de 50 rendez-vous déjà pris ».

 

TARTARE DE BETTERAVE ET CHÈVRE FRAIS & MAKI VÉGÉTARIEN D’ASPERGE CAROTTE ET AVOCAT

Et forcément, quand on voit le menu, il y a de quoi attirer. À la maison du don de Montauban, ce sont les chefs de la brigade du goût qui proposent, par binôme, chacun un met salé et un sucré. Pour ce lundi, ce sont les deux co-présidents qui ouvrent le bal.

« J’ai fait un tartare de betterave avec du chèvre frais, et en sucré c’est un crumble à la pomme. Tous les ans on sait que l’on va participer à cette collecte. Alors cette année, la nouveauté c’est que c’est toute la semaine quand avant c’était sur deux jours. Donc on a mis les choses en place pour que deux chefs, proposent tous les jours, des plats salés et sucrés. Les gens aiment manger et boire, donc on espère que nos petites collations feront déplacer les gens un petit-peu plus que d’habitude. »

David Soulier, propriétaire du restaurant les 5 Bouchons à Montauban

 

« J’ai fait un maki végétarien à base d’asperge locale, carotte avocat. Et en dessert c’est un feuilleté praliné noisette du Tarn-et-Garonne, avec une ganache chocolat pour amener un peu de douceur. Je trouve ça assez important, si ça ramène du monde, donne un peu de courage aux gens ou même un peu de visibilité. C’est vrai que tout le monde dit que c’est important, mais seulement 4% des gens passent le pas, donc si ça peut aider, tant mieux. Moi le premier, j’ai appris des informations sur le don du plasma par exemple. »

Sylvain Ducos, gérant du restaurant le Kalo à Cazes Mondenard.

Les collations proposées lundi, tartare de betterave et chèvre frias, ou maki végétarien
Les collations proposées lundi, tartare de betterave et chèvre frias, ou maki végétarien
Crédit : FTB - TOTEM

 

Une direction dans laquelle abonde le Dr Christine Pouligny, responsable des prélèvements du bassin. « La tendance est à la baisse depuis quelques années. Mais on arrive quand même à répondre aux besoins. Seule 4% de la population en capacité de donner, donne son sang ». Dans le Lot et le Tarn-et-Garonne, ce sont environ 6.000 donneurs qui se mobilisent chaque année. Pour le sang, désormais aussi pour le plasma.

C’est aussi l’occasion de faire connaitre ou rappeler que l’on peut désormais donner aussi son plasma à Montauban ».

 

 

LE PLASMA, POSSIBLE À MONTAUBAN DEPUIS 2024

Ouvert récemment à Montauban grâce à 3 machines, le don du plasma est aussi à la recherche de donneurs. Légèrement plus long au moment du dont (environ 1h, collation comprise), il l’est en revanche moins sur le moyen terme. Une partie de ce qui est prélevée est en effet restituée au donneur (d’où une durée plus longue lors du don). Ce qui lui permet de pouvoir renouveler l’opération toutes les 2 semaine, jusqu’à 24 fois par an.

Le plasma est utilisé pour la fabrication de médicaments à base d’immunoglobuline, pour traiter des maladies comme les immunodéficiences. Si la décision d’augmenter les prélèvements de plasma à l’échelle nationale date de l’après Covid, la situation géopolitique actuelle permet aussi de convaincre les donneurs. La France notamment, dépend grandement des Etats-Unis, qui fournit 70% des besoins en immunoglobuline.