Publié : 2 janvier 2025 à 10h34 par Hélène Gosselin
Un élevage de dromadaires en Lozère
Une cinquantaine de camélidés vivent en Margeride. Leur lait est utilisé pour réaliser des cosmétiques
C'est un élevage assez inhabituel en France qui se développe depuis 2019 dans le nord-Lozère. Un cheptel de cinquante dromadaires prospère aujourd'hui en Margeride où le climat peut être parfois très rude.
Ce ne sont pas des animaux qu'on s'attend à croiser dans ces contrées. Et pourtant, à la suite d'un voyage au Maroc, quatre amis d'enfance se lancent dans un projet fou : créer un élevage de dromadaires en Lozère. Denis Chazal est l'un des quatre fondateurs.
"Pourquoi pas ? Comme c'était un projet innovant, nous avons eu envie de nous lancer. Nous avons connu un petit peu ces animaux, nous avons eu envie de les emmener en Lozère, sachant qu'ils peuvent très bien s'adapter dans ce département vu que dans leur pays les variations de température sont identiques aux nôtres. Le jour, il fait très chaud, la nuit va faire très froid. Une quinzaine de dromadaires sont arrivés au départ, nous les avons trouvés dans des cirques. Puis nous avons pu acheter un autre cheptel à un revendeur, car il est très difficile d'en faire venir du Maroc. Après nous avons eu des petits qui sont nés sur l'exploitation."
Dans le bâtiment de 1600 m2, des dromadaires de tous les âges paissent tranquillement. Aux beaux jours, ils peuvent profiter de 5 hectares de terrain en extérieur. Guillaume Delmas est leur nouvel éleveur.
"Dans le premier parc, on a celles qui sont prêtes à faire le petit, sinon tout est mélangé. On laisse tout le monde en liberté à côté des mères et tous les âges. Ce sont des animaux plutôt attachants, très câlins. Quand on commence à les connaître un petit peu, ils viennent beaucoup vers l'homme."
Une gamme de cosmétiques nommée Dromazère, réalisée à partir du lait des chamelles est en ligne depuis un mois tout juste.
"C'est un lait qui est très riche en vitamine C et en fer. Nous avons une savonnerie artisanale aux Mages dans le Gard, proche d'Alès. Pour faire des cosmétiques, nous avons pas besoin d'avoir une grosse quantité de lait. C'est à la demande. Lorsque nous avons besoin d'augmenter notre gamme, nous faisons en sorte d'en avoir plus, mais nous n'avons pas besoin de traire au quotidien", souligne Denis Chazal.
Le projet va évoluer avec dès le printemps des visites à la ferme et pour l'été prochain, le dressage des chamelles pour proposer des sorties en véritable caravane, comme dans le désert.