TJ Brive : Florence Leroux-Ghristi officiellement installée !

En moins d’un mois, la nouvelle procureure près le tribunal judiciaire de Brive (Corrèze) a fortement été sollicitée : le 12 janvier des ossements humains sont retrouvés à proximité du centre psychiatrique, 10 jours plus tard, un forcené retranché nu et armé dans la collégiale est abattu par les forces de l’ordre. « C'est hélas ce qui peut être le quotidien d'un parquetier ou d'un procureur » réagit Florence Leroux-Ghristi.

Du barreau à la magistrature

Cette fonction de magistrate, Florence Leroux-Ghristi l’a débutée, il y a moins de 10 ans. Auparavant et durant 30 ans elle a été avocate pénaliste :

« Il y a un moment donné, dans ma vie d'avocate, il m'est apparu nécessaire de franchir un cap et d'aller de l'autre côté parce que je suis extrêmement attachée à la Justice »

Une Justice en crise

Une Justice aujourd’hui en souffrance : « les charges de travail, les conditions de travail sont de plus en plus difficiles » avoue Florence Leroux-Ghristi ; à Brive, le parquet de Brive fonctionne avec moins de 3 magistrats et en attend toujours un 4ème pourtant promis : « ce 4e poste promis peut être à l'horizon 2027, ne l’est plus tout autant et pourtant c'est une juridiction qui ne peut pas fonctionner s'il n'y a pas un engagement personnel très très fort ».

Ce sacerdoce le magistrat, peut par choix professionnel l’assumer explique Florence Leroux-Ghrist, mais elle ajoute « j’ai beaucoup de considération pour les agents des services des greffes, pour tous ceux qui travaillent pour les services de la justice dans des conditions insupportables et pourtant, tous sont épris de ce sentiment de Justice.

Un monde judiciaire confronté également à une défiance du grand public :

« La justice est remise en cause, évidemment à raison de ses faiblesses, mais qui sont justifiées par ces manques chroniques de moyens. Alors ça, c'est compliqué de le faire admettre ou de l'expliquer à un justiciable mais pourtant c'est une réalité »

Une « boite mail élu(e)s »

Lors de l’audience solennelle, la nouvelle procureure a esquissé ses ambitions en défendant une politique pénale ferme, lisible qui prenne mesure des victimes. Elle a aussi annoncé la mise en place effective d’une boite mail réservée aux élus : « pour les faits dont les élus seraient victimes ! C'est pour leur dire vous êtes des victimes et vous n’êtes pas des victimes comme les autres et le procureur de la République est à vos côtés ».

Des élus forcément réceptifs qui ont aussi certainement pris acte de la volonté de la nouvelle procureure de créer sur le territoire un centre de semi liberté pour faciliter la réinsertion.