8 mars 2021 à 22h07 par Johan Gesrel

10 ans après Fukushima qu'est-ce qui a changé à Golfech ?

Tarn-et-Garonne La catastrophe qui s'est produite au Japon a servi d'électrochoc pour le parc national nucléaire français. A Golfech, des installations inexistantes jusqu'ici on depuis vu le jour.

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Cette semaine sur TOTEM, on s’intéresse aux 10 ans de la catastrophe de Fukushima et de ses conséquences sur la centrale nucléaire de Golfech.

L’accident nucléaire survenu au Japon est le deuxième plus important de l’Histoire. Il fait suite à une série d’enchaînement dont vous vous souvenez sans doute : au départ un séisme de magnitude 9 suivi d’un tsunami qui met hors service le système de la centrale et bloque le système de refroidissement des réacteurs. La suite c’est la fusion des 3 réacteurs et l’explosion des bâtiments. Aujourd’hui, on évalue entre 2000 et 20 000 le nombre de morts liés à cette catastrophe et ses conséquences.

En France, cet épisode a eu pour effet de modifier les installations des centrales au niveau de leur autonomie en cas de défaillance. C'est ce qu'on appelle "le retour d'expérience post-Fukushima". Cyril Hisbacq, le directeur de la centrale nucléaire de Golfech est interrogé au micro de TOTEM.

Et si la centrale de Golfech était inondée ? Un scénario déjà étudié par la FARN 

Dix ans après Fukushima, en France, EDF a tiré des leçons de cette catastrophe en renforçant ses centrales. Elle aussi créé la FARN, la Force d’Action Rapide Nucléaire. Elle doit être capable d’intervenir dans un temps minimum sur une centrale comme celle de Golfech et de refroidir le coeur du réacteur. En 2019, la Farn était venu s’entraîner dans le Tarn-et-Garonne.

Ecoutez le reportage de Johan Gesrel.

Les anti-nucléaires pas convaincus par les améliorations post-Fukushima

Pour les militants anti-nucléaires, on ne mesure pas encore les conséquences de la catastrophe de Fukushima. 10 ans après, la situation est très inquiétante expliqe Philippe Cruzel. Il est membre du réseau citoyen de surveillance de la radioactivité de Golfech et du Blayais.

En France, Philippe Cruzel n'est pas convaincu par les mesueres mises en oeuvre suite au retour d'expérience post-Fukushima. Pour lui, la création d’un grand réservoir de béton armée pour garder des réserves d’eau ou encore les moteurs diesel ne sont pas assez rassurants.

A l'occasion des 10 ans de Fukushima, plusieurs associations et collectifs se réuniront symboliquement samedi 13 mars à 12h30 devant la centrale nucléaire de Golfech pour demander sa fermeture.

photo : la centrale nucléaire de golfech de nuit (crédit : johan gesrel.)