Suppression de 60 emplois à Lidéa : les salariés de Caussade vent debout contre leur patron

À Caussade (Tarn-et-Garonne), les salariés du semencier Lidéa ont réservé un comité d'accueil à leur directeur général ce mercredi 23 octobre. Olivier Paul était reçu par le maire Gérard Hébrard, suite à l'annonce de la suppression de 60 emplois sur le bassin caussadais début 2025. Avec la fermeture de son site industriel et le déménagement de son laboratoire de recherche de Cayrac vers Caussade. Le semencier dit faire face à une hausse des coûts de production et une baisse des surfaces cultivées renforcées par la guerre en Ukraine. Joris et Gaëlle sont tous les deux techniciens de laboratoire et ont fait carrière sur le site industriel de Caussade. Ils font partie de ceux qui vont perdre leur emploi dans quelques semaines.

"On a une maison à payer, trois enfants, on était en CDI, donc on s'est dit ça va le faire, on va pas changer de vie en un an ou même en deux ans. Là, on avait tout établi. La vie est formée autour du travail pour 90% des gens. Les seuls qui n'en ont rien à foutre de là où ils travaillent, c'est ceux qui nous licencient. Travailler ici ou là-bas, ça leur changera rien. Ils auront toujours leur paye, ils auront toujours à manger à la fin du mois. Il n'y a aucun souci à se faire pour eux. Ce sont encore les mêmes qui vont payer."

Le préfet de Tarn-et-Garonne a reçu ce mercredi 23 octobre les dirigeants d'Euralis et Lidéa. Vincent Roberti se dit très vigilant quant aux conditions de mise en œuvre du PSE et la poursuite d’activité pour les agriculteurs qui en dépendent.