Qui est le président de Surdi 15 ?

Le président de Surdi 15 se nomme Franck Vigny. Il a succédé il y a deux ans à Danielle Arpaillange.

Franck Vigny a été professeur.  Il s’est occupé notamment d’enfants sourds sans savoir qu’il allait le devenir....

J’ai un parcours de vie qui est qui est un peu amusant par rapport à la surdité. J'ai j'ai été professeur toute ma carrière, directeur ensuite et j'ai longtemps été professeur pour enfants et adolescents sourds. Donc j'ai entre autres enseigné en langue des signes et   j'ai une formation pour ça. J'étais aussi capable d'aider mes élèves quand il fallait changer leurs piles, quand il y avait des Larsen sur les prothèses, les choses comme ça. Curieusement, quelque part, la vie m'a préparé à devenir sourd.

J'ai découvert vers 46 ans, 47 ans que mes 2 conduits auditifs se refermaient à la suite d’une maladie des oreilles. Cela ne fait que s’aggraver... J'ai toujours eu du temps de d'engagement dans ma vie essentiellement associatif. Je ne suis pas à l'aise au niveau politique, mais j'aime beaucoup donner de mon temps au niveau associatif. J'ai été longtemps éclaireur de France par exemple, donc quand Danielle (Arpaillange), la Présidente précédente m’a rencontré, c’était une évidence pour moi de m’investir.  Aujourd’hui je suis devenu président parce que pour l'instant je vais bien, que je peux le faire, et que la mission est très intéressante.

Nous pouvons tous être concerné ?

Avec la surdité, il y a des pertes en termes de décibels. Très souvent, dans les surdités de vieillissement, ce sont les sons aigus qui sont touchés les premiers. Ce qui fait qu'il y a une prédominance des sons graves. C'est pour ça que les situations de brouhaha sont pénibles pour les personnes malentendantes parce qu’elles entendent moins les conversations des personnes assises à côté d'elle, et plus le bruit de fond généré par le groupe.

On ne s’en rend pas compte. C’est souvent l’entourage d’abord…Il y a quelques signes évidents lorsqu’on éprouve le besoin d'augmenter le son de la télévision, de la radio par exemple.

 Autre signe : la dépression. Certaines personnes peuvent s’isoler.  La surdité rend triste.

 Et les jeunes ?

Avec l’essor des jeux vidéo et des environnements sonores immersifs, l’association envisage de se rendre dans des établissements scolaires pour sensibiliser les jeunes à la santé auditive. L'association appartient au collectif partenariat Handicap 15 et depuis cette instance, nous sommes actifs dans handicapés sociétés qui organisent les actions de sensibilisation. Avec les autres associations représentantes on va dans les écoles, dans les campus.

Nous militons pour l'inclusion au sens le plus large possible et d'abord pour l'inclusion des personnes malentendantes. Nous voulons continuer à sensibiliser les gens à la surdité, aux difficultés que ça provoque, entre autres sur la communication. Travailler sur l'inclusion. La surdité est une des causes  d'exclusion.

Il existe des appareils, c'est super, ils  sont de plus en plus sophistiqués, de plus en plus performants, mais ça ne peut pas faire l'économie d'une éducation, d'une sensibilisation et d'une attitude bienveillante de la part des gens.

 Un appel aux bénévoles…

Ce qui a été fait il y a 20 ans, c'était super, mais en fait, c'est à faire tous les jours. Donc  je lance un appel parce que les associations comme les nôtres fonctionnent avec des bénévoles. Qu'il faut renouveler régulièrement. J'en profite que vous me tendez le micro pour dire que nous accueillons toutes les bonnes volontés. Quelques heures par mois par exemple nous rendrait service sachant que nous sommes une association   conviviale et très bienveillante.

L’association surdi 15 a son siège maison des associations à Aurillac. Elle compte une soixantaine d’adhérents.