9 mars 2017 à 16h49 par La rédaction

Un trafic européen d’espèces animales protégées démantelé dans le Lot

Lot Un trafic européen d’espèces animales protégées a été démantelé dans le Lot et en Belgique. Quatre personnes sont mises en examen.

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Un important trafic portant sur des milliers de spécimens d'espèces protégées vient d'être démantelé fin février dans le Lot et en Belgique à l'occasion d'une enquête préliminaire qui avait été ouverte par le procureur de la République de Cahors courant 2016.

Puis dans un second temps, d’une information judiciaire menée par le magistrat instructeur de Cahors, ayant mobilisé une centaine de militaires de la Gendarmerie Nationale, dont des enquêteurs de l'OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique) et une centaine d'inspecteurs de l'environnement de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.

Dans le cadre de la coopération policière et juridictionnelle européenne, des échanges d'informations ont permis aux magistrats et enquêteurs de France et de Belgique de croiser les renseignements utiles à l’avancée de l’information judiciaire en cours.

Centaines de spécimens

Les enquêteurs qui surveillaient les protagonistes depuis plusieurs mois ont saisis des centaines de spécimens d'oiseaux protégés et de pièges, filets et autres dispositifs de capture et de falsification des dispositifs de marquage des oiseaux ainsi que les véhicules ayant servi au transport des oiseaux.

L'éventail des espèces prélevées dans la nature qui alimentaient ce trafic est très large et concerne aussi bien des petits passereaux (Chardonneret élégant, Bouvreuil pivoine, Gorgebleue à miroir, Loriot d'Europe, Huppe fasciée, Rossignol du Japon) que de nombreuses espèces de rapaces (de l'Épervier d'Europe à l'Aigle royal).

Quatre mis en cause

A l’issue de plus d’une dizaine gardes à vue, quatre mis en cause ont été déférés à la justice à l’issue de cette opération et mis en examen à la fin du mois de février.

Une somme de 18.000 euros ainsi que des biens immobiliers et des véhicules ont été saisis à titre conservatoire par la justice.

Les auteurs des faits commis en bande organisée encourent jusqu'à sept années d'emprisonnement et 750.000 euros d'amende rien que pour les faits de capture, détention et transport des spécimens d'espèces protégées.

Photo : Document remis