Des tensions dans des établissements médicaux aveyronnais

Dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ephad), le temps de travail est désormais très compté. C'est, selon les représentants du personnel de la résidence du pays Capdenacois, le résultat de la nouvelle organisation du travail impulsée par la directrice de l'établissement par intérim, qui gère également l’Ehpad d'Entraygues.

Charge de travail lourde

Selon les syndicats, depuis quelques mois, les règles de fonctionnement ont été modifiées et des postes supprimés régulièrement. Principale conséquence pour les personnels soignants, une charge de travail beaucoup plus lourde. Devant l'absence de dialogue avec la direction, ils ont décidé de se mettre en grève ce mercredi et de se réunir devant l'unité Capdenacoise.

"La prise en charge des résidents est de plus en plus difficile, avec de moins en moins de temps que l'on peut consacrer aux aînés", explique la secrétaire adjointe du syndicat Force Ouvrière.

"Nous avons une quinzaine de minutes à consacrer à nos résidents lors de la toilette du matin puis, il y a le temps des repas avec 10-15 minutes et le coucher."

À l'hôpital du Vallon aussi

Dans le Vallon, à l'hôpital local de Cougousse, l’organisation du travail est aussi en cause. Le temps de travail y est régulièrement augmenté, et s'occuper au quotidien des patients serait de plus plus lourd, d'autant que le chiffre des effectifs ne cesse de baisser, selon les représentants du personnel.

"On gère les établissements surtout d'un point de vue financier."

- Serge Chabrier, représentant FO.

Ils seront donc en grève, fixée cette fois vendredi, pour protester contre les conditions de prise en charge des résidents. "Le facteur humain est à la traîne et on gère surtout les établissements d'un point de vue financier", déplore Serge Chabrier, le représentant FO du personnel soignant.

"C'est de plus en plus compliqué pour le personnel de travailler alors qu'on leur demande de plus en plus, avec de moins en moins", poursuit Serge Chabrier. Il dénonce aussi le fait que les congés et les repos sont "systématiquement remis en question". Pour Serge Chabrier, "le personnel est en souffrance dans nos établissements".

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