Aveyron La Première Ministre Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3 de la Constitution ce jeudi 16 mars pour faire adopter sans vote le projet de réforme des retraites. Réaction des élus et des responsables syndicaux.

C'est sous les huées d'une partie des députés, que la Première Ministre Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3 de la Constitution ce jeudi 16 mars, pour faire adopter sans vote le projet de réforme des retraites.  "Je fais partie des députés qui souhaitaient pouvoir voter", regrette Stéphane Mazars. "Un accord est intervenu en commission mixte paritaire et il fallait que le processus démocratique aille jusqu'à son terme", ajoute le député Renaissance.

Jean-François Rousset aurait, lui aussi, souhaité voter.

🚨LE GOUVERNEMENT DÉCLENCHE LE 49-3

Ce 49-3 est un affront pour la démocratie et une défaite pour Macron qui est minoritaire à l'assemblée et dans le pays.

La retraite à 64 ans est illégitime. Nous ferons tout pour que cette loi ne s'applique jamais. C'est toujours possible !

— Laurent Alexandre (@LauAlexandre12) March 16, 2023

"C'est un déni de démocratie", dénonce le député de la Nupes, Laurent Alexandre. "Le Gouvernement piétine la démocratie et n'entend pas le peuple qui est dans la rue. Ils ne peuvent pas tenir, il faut qu'ils démissionnent", poursuit le député de l'Aveyron, qui appelle à de nouvelles élections.

L'intersyndicale nationale se réunit à 19 heures ce soir et promet déjà de nouvelles actions. En Aveyron, le secrétaire de la CGT David Gistau évoque sa colère. "C'est une réforme rejetée dans les sondages, dans la rue et par les parlementaires… Et ils utilisent un artifice pour ne pas aller au vote. La situation est extrêmement grave d'un point de vue démocratique". Un rassemblement a eu lieu à Decazeville. 300 personnes étaient présentes selon la CGT.

Dans un communiqué, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga évoque "une insulte aux Français".