Quatre artisans d'art lozériens s'illustrent au salon régional Fragments

Meubles, bijoux, sculptures, vêtements, couteaux... le point commun des objets qui sont présentés à Toulouse est l'unicité du fait-main. Jusqu'à dimanche, le 4ème Salon régional Fragments rassemble à l'Hôtel Dieu Saint-Jacques, quatre-vingt artisans d'arts triés sur le volet. Parmi eux quatre Lozériens, dont Frédéric Bousquet, dirigeant de Titanium sound qui réalise des sculptures sonores et des instruments de musique.

Dans ce salon, vous allez voir à la fois des statues en pierre, des bustes en bronze, des armoires normandes, des bijoux, des vêtements, du travail de cuir évidemment, des instruments de musique aussi... Donc ça touche absolument tous les domaines de la création et tous les matériaux. C'est la transfiguration de la matière, c'est à dire observer cette nature merveilleuse qui nous entoure, qui nous offre un certain nombre de matériaux qu'il faut prélever en tant que ressource d'une manière très précieuse, et les transformer, les magnifier, les transfigurer. Et à partir d'un bout de bois, oui, en effet, on arrive à faire un violon.

Pour lui c'est également l'occasion d'expliquer sa démarche :

L'éducation à l'environnement sonore me paraît fondamentale aujourd'hui parce que nous, qui vivons dans des milieux surtout ruraux, on a encore cette sensation de patrimoine sonore : le chant du coq, les cloches, la voix de la grand-mère, l'eau qui bout... Il y a des choses du quotidien qui appellent une poésie. Mais il faut penser que pour certains, c'est très relatif la poésie du son, donc l'éducation à l'environnement sonore, c'est se dire, qu'est-ce que je perçois dans mon environnement ? Est-ce que je me concentre sur le petit oiseau qui est derrière la fenêtre ou est-ce que je me concentre sur ce que la maîtresse est en train de raconter ? On voit bien qu'on est déjà sur des domaines qui sont aujourd'hui un peu mis en péril avec le numérique, l'attention sur la durée aussi, le développement des sens, la créativité...

Et de présenter ses créations

Les percussions mélodiques, qui sont éducatives, sont présentes dans 28 pays, dans 1500 établissements. La forme des instruments varie en fonction de l'usage. Par exemple, si on souhaite pouvoir jouer d'un instrument de musique alors qu'on est appareillé ou sur un lit, en coquille ou en fauteuil, on va avoir besoin d'instruments qui soient plutôt en hauteur. En revanche, pour les crèches, les maternelles, on a plutôt besoin d'instruments qui soient au sol, avec des formes douces, arrondies, sécuritaires. Les ludophones, ce sont des hémisphères colorés et sur lesquels sont posés des claviers. Ils font l'objet d'une méthode pédagogique d'éducation à l'environnement sonore qui présente 250 jeux sonores.

Les ludophones, entre autres créations sont à découvrir au salon Fragments. Trois autres artisans lozériens participent à ce salon : Jimmy Grandadam, maroquinier à Florac, Sophie Fauré, Coutelière à Mas-St-Chély, et Christine Bath, céramiste à Vialas.