Première en Europe : Les autocars rouge roulent... vert

Des autocars que vous connaissez bien. Vous les croisez tous les jours sur nos routes. Les cars rouges, qui relient les villes principales de nos départements. Certains véhicules ont un petit peu vieilli. Ils ont une douzaine d'années et affichent plus de 600 000 kilomètres au compteur. Ils sont donc en principe réformés. Mais les nouvelles technologies leur offre aujourd'hui une seconde vie. On appelle ça le rétrofit. L'opération consiste à enlever le moteur diesel et à le remplacer par un bloc électrique. Bloc alimenté par une pile à combustible, qui fonctionne avec de l'hydrogène.

Reconditionnement

Trois semaines environ, sont nécessaires pour changer la motorisation du car. Le véhicule reste le même. De l'extérieur, il est strictement identique aux autres cars "Lio". A l'intérieur, les places du fond ont été supprimées, pour permettre de loger le nouveau bloc moteur. Le volume des soutes à bagages est légèrement inférieur aux autocars diesel. Le car conserve ses caractéristiques : poids, puissance. Différence avec les autocars classiques, il ne fait pas de bruit et ne rejette que de l'eau.

Quinze autocars reconditionnés

La Région Occitanie vient de passer commande à l'entreprise albigeoise Safra, pour quinze autocars. Le premier vient de sortir des ateliers. Il roulera dans quelques jours fin avril, sur les routes du Tarn. Car il sera affecté à la ligne Albi-Saint-Sulpice. Ce sera donc le premier autocar à hydrogène, à circuler en Europe.

Une station produira bientôt de l'hydrogène. Hydrogène qui sera fabriqué dans le Tarn. Des "stations services" sortiront aussi prochainement de terre. Elles permettront de ravitailler les véhicules.

La technologie hydrogène est désormais au point. L'infrastructure pour reconditionner les véhicules, en place chez SAFRA. Reste encore un point négatif le prix de la transformation, qui reste lui dans le rouge. 300 000 euros. Plus cher qu'un autocar neuf, qui coûte environ 250 000 euros.