15 novembre 2024 à 12h30 par Joëlle Mège
Pour la première fois, des salariés de la coopérative Altitude debrayent
Ils étaient près d'une quarantaine jeudi 14 novembre au matin devant le siège de l'entreprise à Aurillac
Près d’une quarantaine de salariés d’Altitude, ont débrayé à l’appel de la CGT et du SNI SNCEA devant le siège aurillacois. Une première au sein de la coopérative. Le syndicat majoritaire CFDT n’appelait pas à cette action.
Au centre des préoccupations, l’avenir du service insémination animale de la coopérative.
Au travers de la coopérative éleveur du pays vert Altitude dispose d'un réseau de techniciens inséminateurs chargés de diffuser dans les élevages le progrès génétique apporté par les taureaux. Le délégué syndical SNI demande la réouverture des négociations sur un accord d'entreprise de cette branche. Jean François Ischard :
« Notre accord d'entreprise a été dénoncé en juin 2023, il a cessé tous ses effets le 20 septembre 2024 et depuis rien.. »
Il dénonce également la suppression du service dominical, faute d'effectifs, "ce qui n'est plus le cas" indique t-il.
« Nous pouvons mettre en place ces roulements et donc assurer un service le dimanche à nos adhérents ».
Le conseil d'admnistration se réunira le mardi 20 novembre.
De son côté, à la suite d’une réunion mardi, altitude annonce un accord sur une nouvelle réorganisation du service insémination. Stéphane Goya, directeur général :
« Je pense que les inséminatrices et les inséminateurs présents ont fait les efforts qu'il fallait et aujourd'hui je peux vous annoncer que nous allons présenter cette nouvelle feuille de route à notre conseil d'administration. C’est le seul qui a autorité pour décider de la reprise ou pas du service de l’insémination le dimanche".
Dans ce secteur très concurrentiel, l'entreprise doit rattraper également son retard, précise le directeur général.
« ..redressé et surtout aller vers des activités qui soient plus rentables pour le groupe, développer des services que les autres coopératives ont déjà développées et que nous, nous n' avons pas pris le temps de développer"
Dans le Cantal, 2000 éleveurs utilisent le service insémination animale de la coopérative altitude.
Les syndicats présents dénoncent également un licenciement injuste d’un salarié inséminateur, un manque de communication et des décisions obscures de la part de l’entreprise.
Un débrayage solidaire à ce mouvement s’est tenu également en Corrèze de 7h à 8h hier, selon la CGT.