5 novembre 2024 à 20h36 par Johan Gesrel

Montauban : il crée une nage pour soigner sa maladie pulmonaire

A Montauban (Tarn-et-Garonne), Alain Alibert est atteint d'une maladie génétique rare touchant ses poumons. A force de persévérance, cet informaticien a mis au point une nage adaptée lui permettant de décupler ses capacités respiratoires.

Alain Alibert lors d'une démonstration de la nage "DéCéPé" à la piscine Ingréo de Montauban.
Alain Alibert lors d'une démonstration de la nage "DéCéPé" à la piscine Ingréo de Montauban.
Crédit : Johan GESREL

A quelques jours de la venue du quadruple médaillés aux Jeux Olympiques Léon Marchand pour le championnat interclubs de natation à Montauban, gros plan sur un nageur pas comme les autres. Il s’appelle Alain Alibert. Ce Montalbanais vit depuis la naissance avec la Dyskinésie Ciliaire Primitive. Elle touche 3000 personnes en France et empêche l’évacuation du mucus. Autrement dit, Alain Alibert vit avec une bronchite permanente et une capacité respiratoire de 40 %. Loin de se laisser abattre cet employé informatique de 55 ans à la iMSA a mis au point au sein du complexe Ingréo une nage qui le soulage et atténue les effets de la maladie :

"Mon objectif durant un an a été de développer ma cage thoracique pour faire plus de place à mes poumons et donc augmenter ma capacité respiratoire. Au début, je nageais 50 mètres et dix heures plus tard j'avais des courbatures avec des douleurs aux biceps, aux épaules et aux cuisses. Maintenant je nage régulièrement trois fois par semaine et je peux faire 500 mètres."

 

Une nage à reculons pour avancer contre la maladie

Pour y arriver, Alain a développé une nage un peu curieuse à première vue. Elle consiste à placer ses bras sous l'eau et à effectuer des mouvements ondulatoires proches du dauphin. L'une d'entre elles consiste même à nager à reculons. Cette méthode baptisée DéCéPé (pour Dyskinésie Ciliaire Primitive), Alain souhaite désormais la faire valider scientifiquement pour la partager auprès d'autres malades comme lui. Alain Alibert se dit même qu'il pourrait transmettre cette méthode à des nageurs de haut niveau souhaitant développer leur capacité pulmonaire.