Publié : 3 décembre 2024 à 8h18 par Fanny Paul
Manif des retraités : ils ne veulent pas être la "variable d’ajustement" du gouvernement
A Aurillac, rassemblement prévu ce matin à 10h30.
Aurillac ce matin à l’appel de la CGT et de la FSU. Un rassemblement est prévu à 10h30 devant la préfecture. Rassemblement à 10h30 également place Jaude à Clermont-ferrand et à la même heure devant la préfecture au Puy-en-Velay.
Les retraités ne veulent pas être la variable d’ajustement du gouvernement pour palier au déficit public. Ils considèrent les hausses de pensions insuffisantes, dénoncent la proposition d’une baisse des taux de remboursement des médicaments et des consultations. Depuis de nombreuses années d’ailleurs les retraités perdent constamment du pouvoir d’achat selon Christian Auzolle, responsable de la section retraités à la CGT du Cantal
"C'est la conséquence de la réforme des retraites Balladur 1993 qui a changé les règles de calcul. Des 10 meilleures années, on est passé aux 25 meilleures années, et ça a eu pour conséquence des pertes de de pouvoir d'achat très conséquentes. Et effectivement, quand on fait le calcul par le manque de remise à niveau par rapport à l'inflation, cela montre que les retraités ont perdu a minima 3 mois de pension, et pour certains 5 de pension par an, c'est astronomique. On nous a bien plumés depuis cette période".
Variable d'ajustement
Les retraités ne veulent pas être la variable d’ajustement du gouvernement et ne s’estiment pas responsable de la dette du pays. De l’argent il y en a, ailleurs rappelle Christian Auzolle.
"Ça fait des années que le gouvernement fait des cadeaux royaux aux patrons. C'est 80 milliards d'exonérations de cotisations sociales qui grèvent d'autant le budget de la sécurité sociale. C'est pas à nous à payer. C'est pour ça que nous demandons non seulement une augmentation des pensions, nous demandons que cessent des exonérations de cotisations sociales, qu'on réinstaure l'impôt sur la fortune. C'est quand même la moindre des choses et vous verrez que, on va trouver les moyens de combler le déficit de la sécurité sociale sans aucun problème."