19 février 2024 à 18h43 par Johan Gesrel
Ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse : "Plus ça va moins ça va!"
Avant la réunion du comité POLT qui se tenait ce lundi 19 février à Cahors, les élus et les défenseurs de la ligne ferroviaire ont fait part de leur désarroi. Selon eux, les promesses de nouvelles rames n'ont pas empêché une détérioration du service.
Les élus et les défenseurs de la ligne ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse sont vent debout contre la SNCF. Malgré les travaux de rénovation de la ligne, les trains sont de moins en moins nombreux à desservir les territoires selon eux. "Sur 11 départs quotidien entre Paris et Toulouse, seuls 5 s’arrêtent en gare de Cahors", fustige le président du conseil départemental du Lot, Serge Rigal. Et c’est sans compter les locomotives qui tombent en panne à répétition, souligne l'élu.
Un "déclassement des territoires"
Ces retards et ces pannes ont aussi un impact pour les autres liaisons ferroviaires comme Figeac, Rodez ou Aurillac. A l’occasion du comité de la ligne POLT ce lundi 19 février, le président de Corrèze, Pascal Coste, n’a pas mâché ses mots. Il évoque un « déclassement » des territoires voulue selon lui par la SNCF et l’État :
"Ils préfèrent mettre des millions d'euros sur le Grand Projet Sud-Ouest, sur les lignes à grandes vitesse plutôt que de desservir ce qui est comme dit Emmanuel Macron notre RER métropolitain. A l'heure où on veut développer toutes les mobilités douces et où le réchauffement climatique est une priorité, l'Etat est inconséquent. A force on risque de désirer l'ouverture à la concurrence si ça continue".
Reste cependant un espoir d’amélioration avec la création de 16 nouvelle rames baptisées « Oxygène » d’ici l’automne 2025 en théorie. Jean-Claude Sandrier, président de l’association urgence Polt, réclame pour sa part un « plan d’action à très court terme » avec un maintien de toutes les dessertes et une régénération totale de la ligne.