Publié : 6 février 2025 à 10h41 par Hélène Gosselin
Les sols de St-Martin-de-Valgalgues pollués aux métaux lourds, mais à quel point ?
Une réunion publique a lieu ce jeudi 6 février pour expliquer quelles sont les conséquences de l'exploitation minière du 19ème siècle
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Les sols de Saint-Martin-de-Valgalgues (Gard) sont pollués aux métaux lourds, mais dans quelle mesure et quelles sont les précautions à prendre ? C'est pour répondre à ces questions qu'une réunion publique est organisée par la mairie ce jeudi 6 février 2025. Le maire, Claude Cerpedès a demandé cette réunion aux services de l'Etat pour que tous les habitants soient informés au même titre et en même temps, des résultats de l'étude Geoderis débutée en 2019. La directive européenne qui oblige les pays à cartographier leurs sites pollués date de 2006. Sur une échelle allant de A à E, le site de Saint-Martin-de-Valgalgues est classé D.
La population a été exposée depuis 150 ans ou même plus, reconnaît Claude Cerpedès. Les gens savent que du moment qu'il y a des mines, il y a de la pollution. Après quels en sont les effets, c'est inconnu de l'immense majorité des gens, comme moi d'ailleurs. Donc on savait qu'il y avait du plomb, du fer, du zinc, mais en quelle quantité ? Avec quelles recommandations ? Ça, ça avait jamais été regardé parce qu'il n'y avait aucune obligation. Cette obligation a été faite à partir de 2006 par l'Europe.
L'étude Geoderis a pris cinq ans au lieu de quatre à cause du Covid. Aujourd'hui elle a abouti. Elle a été présentée en novembre aux cinq communes qui font partie de la concession minière : Alès, Saint-Jean-du-Pin, Saint-Julien-le-Rosiers, Cendras et Saint-Martin-de-Valgalgues. Les communes concernées en petite proportion sont Alès et Cendras et plus sérieusement Saint-Martin-de-Valgalgues. Deux quartiers sont principalement touchés : le Soulier et les Escarieux. Ils subissent les conséquences de l'érosion des terrils en amont du village.
L'exploitation date du 19e siècle, c'est 1850-1970 pour la plupart et une qui a été exploitée jusqu'au dans les années 1960. Mais on extrayait de ces mines, qu'elles soient à ciel ouvert ou en galerie, des métaux lourds: plomb, zinc, cadmium... pour les besoins, notamment chez nous en tout cas, du pôle chimique, de Salindres. En 2019, les prélèvements ont été réalisés sur les sols et les eaux ainsi que sur les végétaux. A mon niveau, il n'y avait aucune volonté de cacher quoi que ce soit puisque je ne savais rien de plus que ce que savait l'ensemble de la population, souligne le maire, qui ne veut rien dire de plus avant la réunion. Sinon la réunion publique n'aurait pas lieu d'être. Par ailleurs, je ne suis pas un expert."
Jusqu'à ce jour aucune précaution particulère n'a été prise ni aucune préconisation de la part de l'Agence régionale de santé. Les habitants sauront ce jeudi 6 février s'il y a lieu de s'inquiéter et les comportements à adopter. Le groupe scolaire Henri Barbusse est dans le secteur concerné. Cependant, quand on demande au maire si des maladies ont été détectées en plus forte proportion qu'ailleurs en France. Il répond :
Il n'y a rien de particulier. La question a été posée aux services de l'État, à l'ARS notamment, mais il n'a pas été constaté, de ce qu'on m'a dit, de maladie particulière ou d'un surcroît de maladies particulières sur les endroits concernés.
La réunion publique a lieu ce jeudi 6 février à 18h dans la salle Adrienne Horvath, Espace La Fare Alais. Les résultats seront accessibles à partir de vendredi 7 février sur le site de la Préfecture du Gard et de la mairie.