14 février 2024 à 10h01 par Fanny Paul
Les cantaliens ont-il plus acheté local après la mobilisation des agriculteurs ?
Après la mobilisation des agriculteurs, nombreux sont les citoyens à déclarer vouloir acheter français ou local pour soutenir la profession. Quant est-il concrètement aujourd’hui dans les boutiques spécialisées ?
Selon la directrice de l'Echo Paysan à Aurillac, il y a eu « un frémissement, sans plus ».
Ce magasin vend des produits fermiers sélectionnés pour leur qualité et vendus en direct. Il est installé 15 Allée Georges Pompidou à Aurillac et fait travailler 115 producteurs. Elle a pu constater quelques nouveaux visages dans son magasin et un retour d’anciens clients, mais l’après-mouvement agricole n’a pas bouleversé les pratiques selon la directrice de la boutique, Anaïs Travers : "Ce sont des gens qui pensent à nous, mais nous ne sommes pas intégrés dans leur quotidien. Il n'y a pas de changement radical des pratiques, ou du moins pas encore."
Pas d'augmentation
Anaïs Travers assure que l'Echo Paysan n'a pas "suivi la courbe des augmentations des grandes surfaces. On a des tas de producteurs qui n'ont pas augmenté leurs tarifs en 2023, et nous n'avons pas augmenté nos marges malgré la crise. On a fait l'effort pour garder nos clients. A qualité égale en grande surface, on se rend compte parfois que l'on est moins chers."