Publié : 8 octobre 2024 à 7h19 par Fanny Paul
Le manque de médecins et de psychiatres impacte aussi la Justice
La santé mentale sera la grande cause nationale de 2025. Michel Barnier l’a rappelé, il y a tout juste une semaine, dans son discours de politique générale.
Il y aurait à peine une vingtaine de psychiatre dans le Cantal, qui ont de plus en plus de mal à caser des patients dans leurs agendas. Alors quand il s’agit en plus, de suivre des personnes condamnées, c’est aussi compliqué. C’est ce que nous explique Paolo Gambiasi, Procureur de la République d’Aurillac : "La justice a besoin au quotidien pour tout un un certain nombre de personnes qui sont condamnées, par exemple en lien avec une addiction ou avec un problème psychiatrique, de pouvoir suivre ces personnes-là et de leur imposer des soins. Souvent, c'est aussi pour éviter qu'elles recommettent des infractions. Et c'est pas toujours facile effectivement quand on a un département où on sait que le nombre de psychiatres et le nombre d'addictologues est malheureusement déficitaire. C'est la raison pour laquelle, avec le président du Tribunal, on échange régulièrement, avec l'ordre des médecins, pour essayer d'améliorer la situation. Pour fluidifier aussi nos relations, pour que les échanges se passent au mieux. C'est dans l'intérêt des personnes condamnées pour prévenir la récidive. C'est donc dans l'intérêt au final des citoyens du département puisque ça évite de la délinquance."