Publié : 24 mars 2017 à 6h03 par La rédaction

Abattoir du Vigan : second jour de procès pour maltraitance animale

Gard Trois employés de l'abattoir du Vigan sont jugés depuis jeudi, devant le tribunal correctionnel d'Alès, pour des faits de maltraitance animale.

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Ils sont poursuivis pour des faits de maltraitance animale. Trois employés de l'abattoir intercommunal du Vigan comparaissent depuis jeudi devant le tribunal correctionnel d'Alès. Les faits avaient été révélés dans une vidéo publiée en février 2016 par l'association de défense des animaux L214.

Les débats se poursuivent ce vendredi avec notamment les réquisitions du Procureur de la République et les plaidoiries de la défense. Le tribunal pourrait rendre sa décision dans l'après-midi, à moins que l'affaire ne soit mise en délibéré.

Des gestes "inappropriés"

Parmi les trois employés poursuivis, un ancien opérateur de l'abattoir doit répondre de sévices graves et d'actes de cruauté sur animaux. Accusé notamment d'avoir jeté deux brebis par dessus une barrière et d'avoir donné des coups de poing à un mouton inconscient, l'homme a reconnu avoir eu des gestes "inappropriés".

Pour se défendre, le prévenu a évoqué des conditions de travail éprouvantes avec du matériel inadapté.

Infraction à la réglementation

De son côté, la communauté de communes du Pays Viganais est poursuivie pour infractions à la réglementation sur l'abattage. "La communauté de communes dépense depuis des années, des moyens considérables pour mettre ses équipements aux normes", défend Yvon Goutal, l'avocat de la communauté de communes.

 

Selon l'avocat, "on est en présence d'un abattoir quasiment neuf qui a été refait en 2010 pour plus d'un million d'euros". Mais, il reconnaît qu'il y a eu des problèmes avec certains matériels et que ce qui a été montré dans la vidéo a été "immédiatement corrigé".

Sanctions exemplaires

Du côté des parties civiles, il y a huit associations de défense des animaux. Parmi elles figurent l'association L214, la SPA ou encore l'Alliance Anticorrida. Son avocat, Lionel Marzials attend des sanctions exemplaires. "Ce qui m'a marqué, c'est que la plupart des prévenus ont dit avoir appris le métier sur le tas alors qu'on est face à des activités très particulières."

 

"On a des actes de cruautés et de sévices que l'on ne peut que constater", poursuit l'avocat de l'Alliance Anticorrida pour qui "les citoyens veulent que la cause animale soit mieux considérée aujourd'hui".

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Photo : Google street view