Un supermarché réduit ses bénéfices pour en reverser une partie aux éleveurs

C'est peut-être un modèle à suivre pour la grande distribution dans nos régions. En Lozère, une enseigne a décidé de donner un coup de pouce aux producteurs de lait. Le directeur du Carrefour Market de Saint-Chély-d'Apcher a remis ce mercredi, un chèque de près de 1.700 euros au comité interprofessionnel laitier (Cil) du département.

8 centimes par litre

Les éleveurs lozériens touchent ainsi "8 centimes d'euros en plus par litre", explique Didier Terrisson, le directeur du magasin. "Du 1er avril au 31 décembre 2016, environ 22.000 litres de lait de Lozère ont été vendus".

"C'est un plaisir d'aider les producteurs de lait lozérien".

- Didier Terrisson, directeur du magasin

Une aide substantielle pour tous les éleveurs du département et le directeur du magasin lozérien se dit déjà prêt à renouveler l'expérience sur l'ensemble de l'année 2017. "Mais, je veux voir avec eux comment améliorer cette opération", ajoute Didier Terrisson.

Car, ce qui est rare dans cette action, c'est que le magasin lui-même a décidé de rogner une partie de sa marge pour la reverser aux producteurs. Et donc, pour les consommateurs, le prix n'a pas bougé. Un geste normal pour le directeur qui ne "considère pas ça comme de la parte car c'est pour aider une filière".

"J'ai besoin d'eux et ils ont besoin de moi. C'est un plaisir d'aider les producteurs de lait lozérien."

Conjoncture difficile

Reste que la conjoncture est toujours difficile pour les producteurs de lait. "On a un prix qui arrive difficilement les 300 euros les 1000 litres", se désole Sébastien Durand, le président du Cil, qui souhaiterait atteindre la barre des 350 euros "pour que les agriculteurs arrivent à équilibrer leurs charges et à tirer un minimum de revenu".

Avec le geste du magasin, le prix du lait lozérien a grimpé aux alentours de 380 euros les 1000 litres.

Pour Sébastien Durand, l'opération menée par le supermarché est "une bonne chose" mais, "il faut aller plus loin". "Je pense que même au niveau consommateur, cette opération a une bonne image car c'est quand même de l'argent qui revient directement aux éleveurs."

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La profession est en négociation pour étendre cette démarche à d'autres enseignes du département.

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