Publié : 1er février 2017 à 9h09 par La rédaction

L'agence lozérienne de mobilité jette l'éponge

Lozère Deux salariés licenciés et la fin des activités professionnelles : l'agence lozérienne de mobilité passe la nouvelle année avec difficulté.

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Elle était jusqu'à présent la première et la seule agence dédiée dans la région Occitanie. A la suite d'un conseil d'administration, l'agence lozérienne de la mobilité a décidé de jeter l'éponge. Si la structure ne ferme pas vraiment, elle met fin à ses activités professionnelles et licencie deux salariés à temps plein.

Manque de financement

Avec les changements entraînés par la loi NOTRe, le département n'a pas souhaité poursuivre et les communautés de communes ne se sont visiblement pas saisies de la compétence. Les actions déjà menées étaient insuffisamment rétribuées, et les financements futurs trop incertains pour que l'agence continue.

"Nos services sont assimilés à du bénévolat", dénonce la directrice de l'Agence lozérienne de mobilité, Sarah Buet, "certains nous demandent de participer à titre gracieux pour partager notre expertise".

La réalité du travail des employés de l'agence est tout autre, selon sa directrice : "c'est de nombreuses formations, du temps de veille et d'appui technique pendant 5 ans à travers des ateliers et des formations". "Il y a un problème de culture", assène Sarah Buet, qui regrette le destin funeste de l'agence.

Pérenniser le ferroviaire

Une perte d'autant plus dommageable qu'elle aurait pu à moyen terme, contribuer à pérenniser le ferroviaire en Lozère. Car, des questions se posent pour la directrice de l'Agence lozérienne de la mobilité : "qui prend le train et comment on les accompagne pour reprendre le train ?"

Sarah Buet d'ajouter : "il va falloir que les territoires se mobilisent si on veut réellement sauver le train en Lozère, il faut mettre en place des politiques associées".

"Je vois mal comment on peut maintenir les trains s'ils ne servent pas", complète la directrice de l'agence alors que l'avenir du Cévenol et de l'Aubrac est pour le moment assuré, en tout cas pour les années à venir.