30 mai 2024 à 18h00 par Julia Hult

La France accueille les meilleurs jeunes bergers du monde

Cette année, la France a l'honneur d'accueillir les Ovinpiades Mondiales.

La visite de la ferme de Thierry Agrinier à Roquefort.
La visite de la ferme de Thierry Agrinier à Roquefort.
Crédit : ©JH

Une compétition où 28 jeunes compétiteurs âgés de 18 à 26 ans se disputeront le titre du Meilleur Jeune Berger du Monde. 

Cet événement rassemble des participants provenant de 17 nations à forte tradition moutonnière. L’Angleterre, l'Argentine, l'Arménie, l'Australie, la Belgique, le Bénin, le Canada, le Chili, la Côte d’Ivoire, l'Ecosse, l'Espagne, la France, l'Irlande, l'Irlande du nord, le Pays de Galles, le Pérou et le Togo. La compétition, itinérante, vise à faire découvrir la diversité de l’élevage de brebis en France. Les délégations étrangères, embarquées dans un bus, sont arrivées mardi en Aveyron, à Roquefort. Ils ont viister la ferme de Thierry Agrinier. 

 

Plus qu'une simple compétition

Mais ce concours est bien plus qu’une simple compétition, où gagner n’est pas le but premier. Car au-delà des épreuves, les candidats participent aussi à des visites et des activités. "Les moments d’échanges font entièrement partie de la compétition" explique Patrick Soury, présidents d’Inn’ovin et de la section ovine d’Interbev. Ces moments permettent de créer des liens entre les jeunes bergers, favorisant un réel esprit de camaraderie au sein des groupes. « C’est sûr qu’on se recontactera » confie Lee-Anna, la meilleure jeune bergère canadienne en souriant. « Ça me permet d’avoir un pont direct vers l’Australie, où j’aimerais allé après mes études » explique Félix, meilleur berger canadien. 

 

Un tour de France de l'élevage ovin

Les 28 jeunes bergers ne se contentent pas de rester en Aveyron. Après avoir été accueillis à Paris, les délégations étrangères ont embarqués  dans un bus direction la Haute-Vienne en Nouvelle-Aquitaine, puis l’Aveyron en Occitanie; ils partent ensuite direction la Haute-Loire en Auvergne Rhône Alpes, la Saône-et-Loire en Bourgogne Franche-Comté et la Bergerie Nationale de Rambouillet en Ile de France. Ce parcours à travers plusieurs régions françaises leur permet de découvrir différentes pratiques et traditions de l’élevage ovin. « On a beaucoup appris ici. Déjà, au Bénin, on ne fait pas de fromage, c’est uniquement une production de viande. Puis les ovins sont très différents, leur poids, leur taille. Puis la mécanisation ici est folle, tout est fait pour faciliter le travail des éleveurs. Ils ont même des chiens pour les aider. Nous au Bénin on n’a pas ça. Chez nous les agriculteurs et les éleveurs peinent à s’entendre et à ne pas rentrer en conflit à cause du manque de délimitation et de clôtures. Tout est très différent» exprime un jeune berger béninois. 

 

Vers la finale

La tension monte quand même un peu alors que la compétition progresse. Le palmarès sera dévoilé le 31 mai prochain à 19h. En attendant, les jeunes bergers continuent de s’affronter sur différentes épreuves liées au quotidien d'un éleveur ovin. 

Rendez-vous le 31 mai à 19H pour découvrir qui sera élu Meilleur Jeune Berger du Monde.