La CGT Santé dénonce les fermetures de services en Aveyron

Maternité fermée... et ce n’est peut-être que le début. À compter de ce jeudi 27 avril (20 heures) et jusqu'au 9 mai, il n’est plus possible d’accoucher à la maternité de Saint-Affrique (Aveyron). La direction a décidé de fermer le service, car il n’y a pas suffisamment de personnel formé, notamment d'infirmiers anesthésistes. 

Mais dans les autres établissements du département aussi il y a des risques de fermetures de services. "On ferme la maternité de Saint-Affrique pendant quelques jours. On risque de fermer celle de Villefranche-de-Rouergue et le bloc opératoire par manque de gynécologues. Avec la loi RIST, il manque des intérimaires aux urgences de Decazeville. Ce n'est pas fermé, mais tous les jours nous sommes en sursis", explique Pascal Mazet, le secrétaire de la CGT Santé en Aveyron.

Il y a aussi des opérations déprogrammées à Rodez, des tensions à Millau et à Espalion, trois médecins vont quitter l'hôpital cet été. Il manque des infirmiers en psychiatrie, des infirmières libérales et des psychomotriciens, des orthophonistes ou des kinésithérapeutes pour soigner les personnes handicapées.

Autant de situations qui font dire à Pascal Mazet que "la population de l'Aveyron est en danger grave et imminent".

Mais cette situation pèse aussi sur les soignants et sur les équipes de direction. Ils voient les emplois du temps changer au jour le jour et multiplient les réunions pour tenter de trouver des solutions. "Tous les jours, on se lève en se demandant ce qu'ils vont nous fermer" dénonce le syndicaliste.

Une réunion est prévue le 2 mai à 10 heures avec l'agence régionale de santé pour tenter de trouver des solutions durables. En attendant, la CGT Santé appelle les soignants à participer massivement, vêtus de blanc, aux manifestations prévues ce lundi 1er mai.