4 octobre 2024 à 13h33 par Joëlle Mège

L'ACCA de Cassaniouze condamnée suite à un accident dramatique survenu en février 2022

Un accident de chasse avait entrainé la mort d'une randonneuse Aveyronnaise de 25 ans, Mélodie Cauffet

tribunal aurillac
tribunal aurillac
Crédit : photo APAJ

Le samedi 19 février  2022 une randonneuse est tuée dans le Cantal   en marge d’une battue aux sangliers organisée par l’association de chasse agréée de Cassaniouze.   Une jeune femme de 25 ans originaire de l’Aveyron est touchée par une balle perdue.

Il y a deux procès dans cette affaire.  La chasseuse de 17 ans au moment des faits comparaitra mardi devant le tribunal pour enfants pour homicide involontaire. Une audience à huis clos.

Hier jeudi  c’est l’ACCA de Cassaniouze qui comparaissait pour homicide involontaire.  L’ancien président étant décédé, le nouveau président Laurent Lacassagne, vice-président de l’association à l’époque, a répondu  aux questions du tribunal.  L'audience a pointé du doigt de nombreux dysfonctionnements dans la partie de chasse.

Une succession de fautes...

L’absence  de chef de ligne  dans la battue  par manque de formation, manque d’encadrement sur place, un tir non fichant  sur un terrain en pente avec une visibilité quasiment  nulle, flemme d'un chasseur qui devait poser un poteau  de signalisation,  l’insuffisance  également de ces  panneaux de signalisation annonçant la battue..

"Des défaillances à tous les étages" selon le procureur Paolo Paolo Giambiasi qui a requis une sanction de 100 000 euros dont 50 000 avec sursis.

 Ce sera finalement 80 000 euros dont 40 000 euros avec sursis en cas de nouvelle infraction selon le délibéré rendu en soirée.  "Une sanction qui risque d’être lourde de conséquence" selon l’avocat de l’association de chasse,   Maître  Pierre Henri  Bovis.   L'association pourrait disparaitre. C'est une forte somme pour l'association avec un  faible budget.

Le père, le frère et le petit ami de la victime se sont constitué   partie civile.   Le tribunal décidera des différentes indemnisations éventuelles le 14 janvier. Ces indemnisations seraient prises en charge par l’assurance de l’association.

 

 

 Ce mardi 8 octobre,  la chasseuse  a été condamnée à un an de prison avec sursis.

« C’est la sanction que nous attendions compte tenu des faits, de la minorité de cette jeune fille et de la responsabilité de l’association de chasse » a réagi Maître Pierre Meral  avocat du compagnon de la victime.