11 novembre 2023 à 10h40 par Stéphane Jacquemin

Foire du Livre de Brive

Entretien avec Bruno Solo, il vient de publier Le voyageur d’Histoire aux éditions du Rocher.

Bruno Solo

Bruno Solo nous emmène une nouvelle fois en voyage au cœur de l’Histoire. Le voyageur d’Histoire vient d’être publié aux éditions du Rocher

 

Dans votre précédent ouvrage, vous invitiez des personnages de l’Histoire à votre table, cette fois, c’est vous qui allez chez eux, à leur époque...Qu’est-ce que ça change ?

 

« Ça change beaucoup de choses ! Évidemment, c’est la même approche au niveau du style, c’est à dire que de temps en temps, je leur rentre dedans, parfois c’est eux qui me mettent face à mes contradictions.

Mais moi, j’ai un avantage sur eux, c’est que je connais leurs destins puisque je suis un homme du présent, eux ils sont tous du passé.

Dans le premier, je les recevais, c’était une sorte d’acquis, ils venaient chez moi, je n’avais pas besoin d’argumenter pour qu’ils s’asseyent, tandis que là je voyage dans le temps, je deviens leur contemporain.

Je vais chez eux, ils ne savent pas que je suis un voyageur du temps donc il faut que je trouve un argument pour pouvoir les approcher. On ne tape pas à la porte de Cléopatre, de Rabelais ou de la Comtesse de Ségur en leur disant : « bonjour, j’ai envie de parler avec vous » , donc à chaque fois je me trouve une fonction comme disciple ou alors un métier qui me permet de parler avec eux et de rentrer dans leur intimité.

Par rapport au premier livre qui était peut être, un peu rigoureux, là il y a une sorte de vagabondage. C’est un livre plus romanesque, plus personnel aussi.

J’y mets aussi un peu plus de choses que j’ai un peu digéré. Quand j’ai écris le premier, je venais de perdre mes parents donc il y avait quelque chose de très douloureux alors que maintenant le temps n’a pas effacé, mais m’a permis de panser un peu plus mes plaies et c’est pour ça que j’en parle avec plus de légèreté et avec l’influence qu’ils ont eu sur moi dans mes voyages et dans mon goût de l’histoire. »

 

 

Votre goût de l’Histoire...Il y a ces ouvrages, mais aussi la guerre des trônes, la série sur France 5 avec bientôt la saison 7.

 

« Exactement, elle commence fin décembre, là... 

 

Avec un zoom particulier sur les femmes pendant la Révolution ?

 

« Voilà, 3 femmes qui ont marqué la Révolution. Évidemment, comment ne pas parler de Marie-Antoinette qui l’a vécu de l’intérieur et qui finalement a eu la tête à l’extérieur ; Théroigne de Méricourt qui était une aristocrate révolutionnaire mais constitutionnaliste et enfin Pauline Léon qui, elle, était une sans-culotte, une chocolatière et c’est au travers du regard de ces 3 femmes et des cours européennes puisqu’on aborde toujours l’Histoire de l’Europe au travers de l’Histoire de France. »

 

Ce lien avec l’Histoire, vous le tenez d’où ?

 

« Aussi loin que mes souvenirs remontent, j’ai toujours été passionné par l’Histoire, mes parents aimaient, surtout mon père. J’ai eu des profs passionnants dans tous les collèges et lycées que j’ai fréquenté. J’ai toujours eu cette appétence, ce relais en plus à la maison, quand on avait fini les cours, à la maison, on en parlait encore et j’ai lu, je crois, toutes les biographies de Stefan Zweig, j’ai beaucoup lu Alain Corbin, j’ai lu Le Roy Ladurie, Hélène Carrère d’Encausse et tous ces gens ont contribué à forger mon goût pour l’Histoire et j’ai pas l’intention d’abandonner parce qu’en plus, c’est éternel ».