"Il n'y a plus aucun obstacle, raison ou prétexte pour bloquer le projet" côté direction, a ajouté le syndicaliste.
Actée l'été dernier, la construction de la nouvelle imprimerie à Vic-le-Comte s'était retrouvée sur la sellette à cause d'un mouvement de grève lancé le 2 décembre dernier à l'usine actuelle de Chamalières, dans le même département, à quelque 30 kilomètres du nouveau site.
Un mouvement lancé "malgré les intimidations, le mépris et les provocations de la hiérarchie locale et du directeur général", a souligné un communiqué de la CGT daté de mardi.
Les revendications portaient sur le "plan de compétitivité" proposé par la direction, qui prévoit de réduire de 4 à 3 le nombre d’agents autour de certaines machines sur le nouveau site, à côté de la papeterie de la Banque de France.
Cette réduction d'effectif se fera bien dans la prochaine imprimerie mais avec la "garantie", donnée par un expert ergonome, "qu'elle ne dégrade pas les conditions de travail et la santé" des imprimeurs, a précisé M. Coldeboeuf.
Une prime exceptionnelle de 500 euros sera également versée aux imprimeurs, grévistes et non grévistes, a-t-il poursuivi.
"Nous nous félicitons que les propositions de la direction, élaborées avec l'ensemble des organisations syndicales, aient fini aujourd'hui par recueillir l'accord de toutes celles-ci", a réagi la Banque de France, sollicitée par l'AFP.
Ceci "représente un élément favorable dans la mise en œuvre du plan de compétitivité indispensable pour accompagner l'investissement de Refondation", le nom du projet de nouvelle imprimerie, continue la banque.
La balle est maintenant dans le camp du Conseil général de la Banque de France (équivalent du conseil d'administration, NDLR), dont la prochaine réunion est prévue vendredi.
Les retards successifs de ce projet de nouvelle imprimerie à même de prendre le relais en 2026 de l'usine actuelle - un projet en chantier depuis une dizaine d'années - ont fait grimper la note à plus de 250 millions d'euros, contre environ 200 millions d'euros dans l'estimation de fin 2016.
Une quarantaine de salariés s'étaient réunis à Paris le 28 juin pour dénoncer le "chantage" de l'institution, avec le soutien du député LFI Eric Coquerel, également président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, ou encore de Laurent Brun, numéro deux de la CGT et secrétaire général de la fédération des cheminots.
Avec AFP.