19 août 2024 à 19h57 par Fanny Paul

Fréquentation record pour le Théatre de rue 2024 !

C’est l’heure du bilan pour l’édition 2024 du théâtre de rue d’Aurillac

Bilan du festival d'Aurillac 2024
Bilan du festival d'Aurillac 2024
Crédit : Fanny Paul

Une année record, et presque surprise. Deux jours après le clap de fin du festival édition 2024, l’heure était au bilan ce lundi 18 août. La mairie d’Aurillac, la préfecture et Éclat étaient présents pour debriefer. 

 

"Un bonheur qui transpirait dans la rue"

Pierre Mathonier a plutôt le sourire : "L’édition 2024 a été un gros succès populaire. On a vraiment été le festival mondial du spectacle vivant et ce rôle a vraiment été confirmé cette année. La qualité artistique a été au rendez-vous, avec une ambiance familiale et un bonheur qui transpirait dans les rues. Maintenant ce sont 3 générations de festivaliers qui viennent. Les parents qui y allaient avec leurs enfants il y a 20 ans, et bien ces enfants-là, ils sont là. Et ils viennent avec leur enfants et les grands-parents."

Et la fréquentation a également enregistré une forte hausse : 55 000 personnes par jour selon le maire, soit 220 000 à 240 000 personnes au total sur les premières prévisions. C'est 100 000 personnes de plus par rapport à l’année dernière. "On avait pas anticipé autant, sourit Pierre Mathonier. C’est 40% en plus par rapport au dernier festival".

Frédéric Rémy, directeur d'Eclat n'a fait qu'appuyer les chiffres du maire de la ville : " Tous les programmes ont été vendus, tous comme les guides des compagnies de passage. 99% des billets vendus pour la billetterie des spectacles du IN. C'est vraiment bien".

 

Conditions d’accueil

Les campings ont été pris d’assaut. A la Ponétie par exemple, c'est 8000 festivaliers au lieu de 5000 qui ont été enregistrés. Pour la Caba, il fallait aussi gérer l'augmentation de la collecte des déchets. "Je tiens tout de même à souligner le civisme des festivaliers : il y avait moins de verre au sol, et quand les poubelles étaient pleines, les déchets étaient déposés proche des poubelles" continue le maire d'Aurillac.

L'un des gros succès cette année, ce sont les agents de médiations. Ils ont été soutenus par l’association FreeForm pour intervenir dans les festival afin de gérer les conflits, ou les questions que les habitants ont pu se poser. Le numéro vert mis en place a enregistré près de 270 appels "qui a permis de déminer beaucoup de sujets. Pas tous, mais la plupart" insiste Pierre Mathonier.

En ce qui concerne le stationnement, certes les changements ont pu absorber une partie de la surfréquentation, mais pas tous. "Les conditions ont été pensées pour 140 000 festivaliers, pas pour 240 000..." constate Pierre Mathonier. Pour le regroupement des vans et des camions, cela a fonctionné mais l'aire évènementielle de la Ponétie s'est très vite retrouvée complète. Même si tout avait été pensé pour limiter la pression, cela n'aura pas été suffisant.

 

Le choix dans la date

Alors cette affluence record peut-elle donner envie au maire d'Aurillac de garder la date du 15 Août pour le festival, qui a été forcée cette année de s'adapter aux jeux olympiques ? "Non pas du tout, l'année prochaine, ce sera du 20 au 23 août. Il y aura moins de monde, mais on gagnera en qualité. Il y avait des temps d'attente qui sont invivables pour les compagnies, mais aussi pour les festivaliers et les artistes." souligne le maire d'Aurillac Pierre Mathonier. Il explique toutefois qu'une analyse des flux sera faites pour améliorer les conditions d'acceuil des festivaliers.

 

Tags

L'un des points noir de cette édition, ce sont les tags qui ont envahi la ville aurillacoise au fil du festival. "Ils ont été recensés partout, et sur des axes bien identifiés, relève Pierre Mathonier. Ils sont incompréhensibles pour la plupart et visent surtout les forces de l'ordre. Je voudrais rappeller que s'il n'y avait pas de forces de l'ordre, il n'y aurait pas de festival." Une plainte a été déposée par la ville d'Aurillac et la Caba. Le maire invite d'ailleurs les habitants qui ont été touchés par des tags sur leur habitation à porter plainte pour mieux les identifier. Au cours des six prochaines semaines, tous les agents du service municipal de la Propreté Urbaine seront dotés de solvant de manière à traiter les tags lors des tournées quotidiennes de nettoyage.

 

Sécurité

Pour le préfet du Cantal Laurent Buchaillat, "objectivement, c'est un festival qui s'est bien passé, malgré une fréquentation vraiment supérieure. La protection civile a enregistré 220 interventions, 55 interventions pour les pompiers sur les 4 jours du festival. Ce n'est pas énorme". Le préfet salue la mobilisation des forces de sécurité, qui n'ont déjà pas pu prendre de vacances pour causes de jeux olympiques et qui ont dû rester pour le festival. 30 policiers ont été mobilisés en renfort, et près de 200 gendarmes utilisés sur 4 jours. Pour les contrôles routiers aux alentours, ce sont une cinquantaine de permis qui ont été retirés sur les 4 jours de festival.