27 mars 2024 à 9h06 par Fanny Paul
Faut-il s’inquiéter de la pullulation des sangliers ?
Non, explique la fédération de chasseurs du Cantal.
Au mois de février, un sanglier a causé deux accidents sur l’A75 obligeant la préfecture de l’Hérault a fermer la portion de l’autoroute le temps de sécuriser le périmètre. Un peu plus tôt en janvier sur le Cantal, un accident de la route s’est également produit sur la RN122 à cause d’un sanglier.
Ces sangliers sont-ils de plus en plus nombreux ?
Oui, en 20 ans, le nombre de sangliers a triplé en France, dépassant le million de spécimens en 2023 selon l’OFB, l'office français de la biodiversité. Une pullulation des sangliers qui n’inquiète toutefois pas le département du Cantal. Arnaud Semeteys le directeur de la fédération de chasse du Cantal explique qu'il n'y a pas "cette inquiétude aujourd’hui dans le Cantal parce qu'on maîtrise nos populations. Dans certains départements, par exemple le Gard, on prélève 25 000 sanglier par an, nous dans le Cantal, on prélève 3000 à 3500 sangliers par an. Donc on a pas cette invasion de sangliers, on a pas beaucoup de dégâts non plus. Par contre ce qu’on souhaite c’est que ça nous échappe pas, c’est-à-dire que on demande à nos chasseurs de chasser pour éviter les dégâts chez les exploitants agricoles, car on paye aujourd’hui les dégâts sur les exploitations agricoles." En effet, le code de l’environnement permet aux agriculteurs victimes de dégâts d’obtenir une indemnisation après une perte de récolte ou pour une remise en état. "Les associations de chasse sont intéressés financièrement sur le paiement des dégâts. On leur demande de payer 25 % des dégâts qui se font sur leur commune. Donc c’est important pour eux financièrement."
Dégats en ville
Arnaud Semeteys différencie encore une fois le Cantal des autres secteurs. "Sur les dégâts en centre urbain, le Cantal n’est pas touché. On a un département avec une nature encore vierge, et donc les sangliers ne sont pas aux portes des villes comme ça peut exister dans les centres urbains. Les sangliers, ils viennent chercher à manger, il y a de l’emprise sur leur territoire de vie de par l’urbanisation et c’est pour ça qu’aujourd’hui on voit cette prolifération aussi de sangliers."