Évitez de tailler vos haies pour préserver la biodiversité !

Si pour les agriculteurs, une loi interdit la taille des arbres et des haies du 16 mars jusqu'au 15 août. Pour les particuliers, aucune obligation, mais le bon sens se doit de l'emporter estime Guy Labidoire de la LPO, la ligue de protection des oiseaux du Limousin.

 

"Même si il n'y a pas de loi qui les en empêche, on ne peut qu'inciter les particuliers à faire attention. Je pense qu'une grande partie d'entre eux sont sensibilisés (...) on ne doit plus intervenir dans les haies à partir de maintenant, on doit attendre le mois d'août pour revenir tailler."

 

"De ne pas intervenir, ça peut aussi être un moyen de ne pas mettre en péril les oiseaux qui ont la bonne grace de venir nicher chez nous, de nous accompagner, de manger les insectes dans le jardin afin de contribuer à notre bien-être et à nos éventuelles productions de légumes et de fruits".

 

 

La LPO opposée à la dérogation accordée aux agriculteurs.

 

 

Cette année, en Corrèze notamment mais aussi dans le Cantal, les agriculteurs vont pouvoir tailler leurs haies et leurs arbres jusqu’au 16 avril.

Une dérogation préfectorale leur a été accordée en raison des intempéries successives rencontrées depuis l’automne. Habituellement, une interdiction de la taille des arbres et des haies est effective du 16 mars jusqu'au 15 août, une législation conditionnée à une aide de la PAC.

 

Cette dérogation "est incompréhensible" estime Guy Labidoire de la LPO du Limousin

 

"Suite à la crise agricole, le gouvernement lâche quelque chose qui lui coûte pas cher mais qui coûte cher à la biodiversité et qui n'a pas de pertinence"

 

"Ce qu'on constate du fait du réchauffement climatique, c'est que les oiseaux se reproduisent de plus en plus tôt. Dès la fin du mois de février, il y a des espèces, je pense à la grive musicienne ou au merle noir pour les oiseaux de taille moyenne et pour les espèces plus petites à  l'accenteur mouchet ou au rouge-gorge, ils ont commencé à chanter, à entamer leurs reproductions et donc on va intervenir avec des broyeurs qui vont dans certains cas, détruire des nids qui sont déjà en place ou qui vont effrayer les bestioles qui vont s'en aller".