Éditions du Rouergue : "être à Rodez était une chance"

Ermeline et sa machine, Lola cartable ou Navratil. Si ces titres vous disent quelque chose, vous êtes certainement un lecteur historique des albums jeunesse des éditions du Rouergue ! La branche, née en Aveyron en 1994, fête ses 30 ans cette année et les libraires et les bibliothécaires continuent à recommander les albums du Rouergue. Mais comment expliquer le succès ? Éléments de réponse avec celui qui a publié le premier album et qui est aujourd’hui le directeur artistique du secteur jeunesse, Olivier Douzou. 

On m'a souvent dit qu'on se démarquait par les images. Les thèmes aussi évidemment nous ont fait exister différemment effectivement par rapport aux autres maisons d'édition. Aussi l'éloignement de Rodez de la capitale, qui a fait qu'on n'était pas trop sensibles aux modes. Et on s'est suréquipés, avec un studio graphique et on a pu travailler à la fois sur les textes et les images. On me dit aujourd'hui qu'on travaillait énormément les textes et c'est vrai que le type, la nature des textes qui étaient souvent expérimentaux ont fait aussi l'image de cette maison d'édition.

Trente ans après, le succès est toujours au rendez-vous.

Le premier, c'était Jojo la mâche, c'était un album que j'avais fait. Qui est encore en vie, qui vient d'être traduit en Chine 30 ans après ! C'est le tout premier qui a permis d'enchaîner en fait. Et ça s'est passé dans la logique d'une maison d'édition, c'est-à-dire qu'on a reçu des manuscrits, on a sélectionné, on existe encore. On a 600 titres au catalogue, on a peut-être ventilé le mot Rouergue dans deux millions d'exemplaires et dans le monde entier. C'est une maison qui est toujours expérimentale dans les titres qu'elle propose.

Une émission spéciale Foire du Livre a été réalisée depuis Brive ce samedi 9 novembre. Pour la réécouter, rendez-vous ici.