Publié : 4 mars 2025 à 19h30 par La rédaction
Trois ans de prison requis contre un ancien responsable de boulangerie
L'homme, aujourd'hui à la retraite, est accusé de nombreuses agressions sexuelles. La décision du tribunal de Rodez est attendue ce mercredi 5 mars.
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La décision du tribunal de Rodez (Aveyron) est attendue à 14 heures ce mercredi 5 mars. Un ancien cadre de l'entreprise l'épi du Rouergue, aujourd'hui à la retraite, a été jugé le 29 janvier dernier pour agressions sexuelles et harcèlement.
Les faits ont été rapportés par de nombreuses victimes. Mais trois seulement étaient présentes à l’audience en janvier. L’auteur a nié les faits, parlé de complot contre sa personne, reconnaissant être "tactile" et regrettant "avoir offensé des gens". Pour Maître Galandrin, avocat d’une des parties civiles, on n’est pas que dans la blaguounette graveleuse...
Il banalise de façon incroyable ce qui lui est reproché. Le ministère public, au terme d'une enquête approfondie, d'abord inspection du travail, ensuite gendarmerie, a considéré qu'une multitude d'infractions graves pouvait être reprochée au prévenu. On parle d'agressions sexuelles, on parle de harcèlement sexuel. On a une gravité des faits en eux-mêmes, mais aussi liée au nombre des victimes. Il ne comprend pas la gravité de ce qu'on lui reproche : alors est-ce que c'est volontaire ou est-ce que c'est une stratégie de défense ? Je n'en sais rien. Et il considère que finalement, on porte plainte pour gagner de l'argent. Moi, je pense qu'il fait totalement fausse route et une nouvelle fois, c'est inquiétant.
Le Procureur de la République a requis cinq ans de prison, dont trois fermes, à l’encontre du sexagénaire. Un réquisitoire trop sévère pour Maître Auzuech, avocat de la défense.
On a fait l'économie des preuves des faits qui étaient reprochés aux prévenus. J'ai effectivement contesté les réquisitions du ministère public qui sont tout à fait excessives et d'autant plus que le dossier était vide à de très nombreux égards, qu'on a mal qualifié les faits et mal précisé les dates de prévention. On n'a pas de preuves matérielles, on a quelques témoignages de personnes indirectes. Et on n'a pas d'éléments qui viennent corroborer ces différentes allégations. Donc on a beau avoir un certain nombre d'auditions, on n'a pas ce que l'on recherche, c'est-à-dire la preuve des faits que l'on reproche au prévenu.
Le jugement doit être dévoilé à 14 heures ce mercredi.