Decazeville : simple sursis pour le service des urgences ?

Portes closes aux urgences. On n’en est pas encore là, mais l’accès aux urgences de Decazeville et Rodez (Aveyron) est une nouvelle fois régulé ce mardi 19 septembre (pour deux semaines à Rodez). Cela signifie que les patients ne peuvent pas venir directement dans le service et qu’ils doivent appeler le 15 avant de faire le déplacement. 

Ce système a été mis en place à plusieurs reprises dans l’été à Decazeville et les soignants n’en peuvent plus. "Quand on sait qu'on prend en charge certains patients et que d'autres vont rester sur le carreau, au niveau éthique, c'est juste impensable", explique la représentante de la CFDT, Benvinda Lucena. 

C'est aussi de dire : que va devenir le service des urgences ? Est-ce que je vais encore avoir un emploi dans cet hôpital si ça ferme ? Ils sont pendus au planning médical. C'est invivable cette situation.

Plus largement, c’est la survie même du service qui est remise en cause. "Il faut savoir qu'il y a des quotas pour les services d'urgences, des paliers. Si à Decazeville, on est juste au-dessus du palier et qu'on ferme quelques jours en 2023 ou 2024, on ne l'atteindra pas. Et on va nous dire que les gens ne viennent plus aux urgences et que donc on peut fermer", s'emporte Pascal Mazet, le secrétaire de la CGT Santé en Aveyron. 

Un rassemblement de soutien est prévu à 17 h 30 devant l’hôpital ce mardi 19 septembre.