30 janvier 2024 à 17h38 par Tiphaine Coulon
Crise agricole : Gabriel Attal promet "d'être au rendez-vous"
Le Premier Ministre a évoqué l'agriculture lors de son discours de politique générale ce mardi 30 janvier.
Gabriel Attal a appelé ce mardi 30 janvier à "une exception agricole française" et promis "d'être au rendez-vous" pour répondre à la crise des agriculteurs qui restent déterminés à faire entendre leur colère. Lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale, le Premier ministre a salué "nos agriculteurs, nos pêcheurs, qui travaillent matin, midi et soir pour nous nourrir".
Énumérant plusieurs des mesures destinées à faciliter leur vie déjà annoncées vendredi, il a rappelé que la crise agricole ne serait pas réglée "en quelques jours". "Nous irons plus loin encore", a-t-il assuré. Illustration de cette volonté, les aides européennes de la Politique agricole commune (PAC), qu'il avait promis d'accélérer, seront versées "d'ici le 15 mars".
Sans donner de détails, il a aussi évoqué un renforcement des aides fiscales aux éleveurs et "un grand plan de contrôle sur la traçabilité des produits", alors que de plus en plus d'agriculteurs ont décidé d'inspecter par eux-mêmes des camions visiblement étrangers sur les routes de France.
Le président Emmanuel Macron, lors d'une visite d'État en Suède, s'est de son côté engagé à défendre plusieurs revendications des agriculteurs français à Bruxelles, sur les importations de volaille en provenance d'Ukraine, le projet d'accord commercial entre l'UE et le bloc latino-américain Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) et les obligations de jachères. Mais alors que des agriculteurs français dénoncent certaines obligations de la PAC, "ce serait de la facilité de tout mettre sur le dos de l'Europe", a affirmé Emmanuel Macron.
Le mouvement de colère s'étend en tout cas sur le continent : après des manifestations en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Belgique ou en Italie ces dernières semaines, les trois principaux syndicats agricoles espagnols ont annoncé des "mobilisations" dans l'ensemble du pays au cours des "prochaines semaines".
(Avec AFP)