Continuité à Montauban, quel candidat en 2026, loi de non-cumul des mandats : que retenir après la passation à la mairie ?

« Le chemin ne va pas changer » présente en préambule Marie-Claude Berly, nouveau maire de Montauban et présidente de la communauté d’agglomération. Si la première fonction a été entérinée ce lundi 19 aout, la seconde l’a été ce mardi 20 aout, à l’issue du conseil communautaire. Tout cela est la conséquence de l’élection aux législatives anticipées, de Brigitte Barèges, maire de Montauban depuis 23 ans.

Retraitée de son métier d’ingénieure depuis 2008, Marie-Claude Berly, qui suit Brigitte Barèges dans l’aventure politique depuis ses débuts en 2001, a écumé la majorité des fonctions d’élus.

« Je suis très fière. Si j’ai accepté cette lourde tâche, c’est parce que je savais que Brigitte Barèges serait là, à mes côtés. » Nous allons travailler avec une super équipe, les élus et les services pour que chaque Montalbanais soient heureux à Montauban, et dans le Grand Montauban ».

Celle qui souhaite qu’on l’appelle « Madame le Maire », comme sa prédécesseure : « Je suis très traditionnelle », fait le point sur les nombreux chantiers et projets de la ville (Stade de Sapiac, le CES pour Centre d’Excellence Sportive du Ramiérou, le contournement Ouest ou encore le futur hôpital et la gare LGV) :

« Rien ne sera priorisé parce que tout a déjà été priorisé, on a notre feuille de route 2020-2026 qui doit se dérouler comme elle le devrait. J’ai une affection particulière pour le rugby, parce que mon fils en a fait longtemps, il a été professionnel d’ailleurs. J’ai même eu la chance d’avoir le vrai bouclier de Brennus chez moi à la période de Noel en 2000. Donc je suis particulièrement tout ce qui concerne le sport et le rugby, donc le stade de Sapiac, le Centre d’Excellence Sportive du Ramierou, qui sera un très bel outil donné aux rugbymen mais pas seulement, aussi aux sportifs de haut niveau qui voudront bien s’entrainer chez nous ».

"2026, C'EST LOIN ET PRÈS À LA FOIS"

Ce mandat particulier, de deux ans la concernant, pousse forcément à poser la question de sa candidature pour les prochaines élections municipales en 2026 :

« C’est une échéance qui attend tous les Montalbanais, pas moi en particulier. Il y aura une campagne à mener, je pense que Brigitte Barèges la mènera, je serai à ses côtés. Vous dire aujourd’hui si je repartirai, je n’en sais rien. La vie est faite d’imprévu, le principal imprévu, c’est moi ici en tant que maire et présidente d’agglo. Rien ne me prédestinait, étant née en région Parisienne, ayant toujours grandit là-bas, ayant fait ma vie là-bas. […] 2026 c’est loin et près à la fois ».

Ce sujet des prochaines municipales, abordé notamment par Brigitte Barèges spontanément ce lundi en conseil municipal, n’a pas non plus été éludé ce mardi par la désormais ex-maire :

« Je ferai en sorte que cette ville ne tombe pas aux mains de la gauche. Je ferai tout pour accompagner la nouvelle équipe, dont je ferai peut-être partie, je ne sais pas encore, vous savez c’est encore loin. C’est pour ça que l’on a à cœur de présenter un bon bilan, et qu’on voudrait que tous les projets que l’on avait promis en 2020, soient terminés en mars 2026. C’est un sujet sur lequel je vais plus particulièrement m’employer, puisque j’aurai plus de temps. J’irai regarder un peu l’évolution des chantiers sur le terrain, un peu plus en proximité que je ne pouvais le faire depuis mon bureau, quand j’étais maire et présidente de l’agglomération. »

LA LOI DE NON-CUMUL DES MANDATS, À L'ORIGINE DE CETTE PASSATION

Enfin, un sujet qui tient à cœur à Brigitte Barèges, celui de la loi de non-cumul des mandats. C’est cette loi qui est à l’origine de la situation actuelle, et d’un 4^ème maire dans ce mandat, le 3^ème différent depuis 2020. Cette loi voulue par François Hollande en 2016, est pour la nouvelle députée, une mauvaise loi. « Elle met en avant des choses fausses ». Celle qui reste présidente du groupe Les Républicains de Tarn-et-Garonne met en avant le doublement du nombre d’élus, et donc un coût supplémentaire pour le pays. Mais aussi la perte du contact et de la réalité du terrain pour les députés, des députés « hors-sol » selon elle. Alors souhaite-t-elle avec son groupe parlementaire tenter de modifier cette loi ? Réponse :

« On a d’autres priorités quand même que de penser à notre propre statut, je pense que ce ne sera certainement pas nos premiers textes. Mais, je pense quand même que dans l’ensemble, si on interroge les autres groupes, ça pourrait rassembler beaucoup d’élus. Aujourd’hui on en voit les travers. Ça fait déjà plus de 8 ans que ça fonctionne mal, tout ça parce qu’on manque de parlementaire de terrain. On dit qu’on a des députés hors-sols, qui ne sont pas sur le terrain. Un élu local, il a toutes les remontées du terrain, de la population, et surtout il voit ce dont il a besoin pour la continuité du service public. Ça nous a beaucoup manqué ».