9 avril 2024 à 19h55 par Stéphane Jacquemin

Une opération "place nette" a débuté à Brive

Depuis lundi soir, une quarantaine de policiers ont investi l’allée Latreille dans le quartier de Tujac. 5 personnes ont déjà été placées en garde à vue et 500g de cannabis saisis.

Destinées à lutter contre la délinquance et plus particulièrement le trafic de stupéfiants, les opérations « place nette » ont permis, depuis leur mise en place en octobre dernier, d’interpeller plus de 7000 personnes et des saisies de 3,6 tonnes de stupéfiants.


 



« L’objectif de « place nette », c’est d’aller en profondeur et d’articuler présence sur le terrain et interpellation judiciaire. Ce n’est pas des opérations coup de poing qui durent 2 heures, on est sur multi-site et ça va durer un certain temps » précise le Préfet de la Corrèze, Étienne Desplanques.



 


À Brive, le quartier de Tujac-Gaubre est plus particulièrement ciblé. Depuis lundi soir, une quarantaine de policiers de tout le département aidés par des renforts venus de Périgueux et de Bordeaux sont sur site pour enrayer le trafic, démanteler des points de deal et réaliser des interpellations.


 


5 personnes interpellées depuis lundi soir.


 


Mardi, 500 g de cannabis avaient déjà été saisis et 5 personnes interpellées. Il faut dire que ce point de deal, situé allée Latreille, est depuis de nombreux mois identifié.


 



« L’année dernière, il y a déjà eu 11 opérations judiciaires (ndlr : sur ce site) qui ont conduit à la saisie de plus de 11kg de résine de cannabis et à peu près 400 g de cocaïne » précise Emilie Abrantès, la procureure de la République de Brive.



 



« Aujourd’hui, c’est une opération de plus qui s’inscrit dans une temporalité assez longue (…). La spécificité de cette opération place nette, c’est qu’elle est renforcée par des moyens qui viennent d’autres départements, donc c’est une opération plus importante avec des chiens qui sont venus d’Albi »



 


Pour le préfet de la Corrèze :


 



« L’objectif, c’est bien de perturber voire de casser le trafic de stupéfiants, mais c’est aussi un message qu’on envoie aux consommateurs. Moi je m’aperçois que la sociologie de ceux qui viennent ici à Gaubre ou à Tujac s’approvisionner, parfois c’est la bonne bourgeoisie briviste ou du secteur autour de Brive ».



 


Une opération bien acceptée par la population


 



  « Les habitants de ce quartier ont pu exprimer qu’ils étaient ravis de nous voir arriver » ajoute Emilie Abrantès (…) « parce qu’il faut avoir bien conscience que lorsque des personnes trafiquent au pied des immeubles, la population ne peut pas circuler librement et se plaint de cette situation ».