Publié : 20 avril 2022 à 14h56 par Johan Gesrel

De possibles traces de corrosion sur un réacteur de la centrale de Golfech

Tarn-et-Garonne Des examens complémentaires doivent être réalisés pour caractériser ces "indications".


Des "indications", autrement dit des signes possibles de corrosion ont été détectés sur un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Golfech. Il s'agit du réacteur n°1 actuellement à l'arrêt pour visite décennale. Des contrôles par ultrasons ont été menés sur le circuit d’injection de sécurité (circuit RIS). Des recherches plus approfondies doivent avoir lieu pour voir s'il s'agit bien de traces de corrosion.


Contacté par TOTEM, le service communication de la centrale confirme l'information et précise que ces contrôles vont prochainement s'ajouter au programme de révision de la visite décennale numéro 3 du réacteur. Rien n'indique si cela va retarder ou non le redémarrage de l'unité en question.


Neuf réacteurs français potentiellement concernés


Dans une note en date du 14 avril, EDF annonce que des traces possibles de corrosion ont aussi été détectés sur les réacteurs de Chinon, Cattenom et Flamanville, ce qui porte désormais à neuf réacteurs français susceptibles d'être touchés par ce phénomène. Une mauvaise nouvelle pour l'électricien qui prévoit d'allonger de dix ans la durée de vie de ses centrales.


Dans une interview accordée au Figaro Yves Marignac, de l’association Négawatt, opposée au nucléaire, s'interroge : "Ces fissures sont-elles stables ou bien évoluent-elles dans le temps, et si oui, à quel rythme ?". Ces contrôles pourraient aussi contraindre RTE à revoir ses projections concernant la disponibilité du parc nucléaire dans la production électrique française en 2023.


PHOTO : la centrale nucléaire de Golfech (crédit : johan gesrel)