Publié : 12 mars 2021 à 9h48 par Marie Broquerie

600 manifestants devant la salle des fêtes de Rodez

Aveyron Des ouvriers de la SAM, de la Bosch, des enseignants ou encore de simple citoyens se sont retrouvés, esplanade des Ruthènes, ce jeudi 11 mars, alors que dans le même temps avait lieu à la salle des fêtes, une réunion sur l'avenir de la SAM.


Il y avait du monde devant la salle des fêtes : des ouvriers de la SAM, de la Bosch, des enseignants ou encore de simple citoyens se sont retrouvés, esplanade des Ruthènes ; devant la salle des fêtes où se tenait la réunion sur l'avenir de la SAM.


Le reportage, place des Ruthènes, de Stéphane David





Le coup de gueule de Christian Teyssèdre


Parmi toutes ces personnes réunies, on retrouvait aussi des élus comme le président de Rodez Agglo, Christian Teyssèdre, très remonté contre le ministre de l’Economie. Mercredi soir, sur BFM, Bruno Le Maire a assuré « avoir sauvé cette usine » en parlant de la Bosch. Il expliquait que sans son intervention, l’usine aurait fermé.


Des propos qui n’ont pas du tout plu à Christian Teyssèdre, le maire de Rodez





L'avenir de la SAM à Viviez n'est pas encore joué


Pour revenir à cette réunion à la salle de fête, la table-ronde a réuni le directeur de cabinet de la ministre déléguée à l'industrie Agnès Panier-Runacher, des représentants de Renault, principal client de l’usine, des élus du Bassin, les délégués du personnel et la préfète du département.


Valérie Michel-Moreaux, la préfète de l'Aveyron





S’il y a bien une offre de reprise sur la table, elle peut être améliorée. Le groupe espagnol CIE Automotive est le seul à s’être positionné pour une reprise de l’usine, pour l’instant en ne conservant que 150 salariés sur plus de 360. Après plus de deux heures de discussions lors de cette table-ronde des avancées ont été trouvées.


Sébastien Lallier, délégué CGT à la SAM





Renault propose de mettre sur la table 10 millions d’euros de chiffre d'affaire en plus par an. Cela permettrait de sauver 50 postes supplémentaires soit 200 sur un total de 360. Insuffisant pour les syndicats qui souhaitent sauver 300 postes. L’occupation de la fonderie a néanmoins été levée, le temps que des négociations puissent se dérouler, mais sur la base du maintien de 300 postes, insistent les syndicats.


Après consultation des ouvriers, hier après-midi, en assemblée générale, les délégués du personnel ont reçu mandat pour négocier encore avec CIE Automotive… Les négociations pour la reprise de la SAM vont se poursuivre jusqu’au 21 mai… C’est la date à laquelle sera présentée, officiellement, l’offre de reprise de la SAM.


Les salariés de la SAM ont prévu de manifester de nouveau le 21 mars à Decazeville.


Crédit photo : Stéphane David - Totem