La réforme France Travail menace-t-elle les missions locales?

A l'occasion d'une Assemblée Générale qui se tenait le mercredi 7 juin, la mission locale de l’Aveyron a tiré le bilan de son action pour l'année 2022.

Avec 4000 jeunes accueillis sur l'année, la mission locale a vu un changement dans les profils qu'elle accompagne.  Les jeunes sont de plus en plus diplômés mais leur  précarité est de plus en plus grande. "C'est une situation qui n'est pas spécifique à l'Aveyron, le problème est national" précise Romain Smaha président de la mission locale de l’Aveyron. Pour faire face à cette situation la mission locale poursuit son travail de proximité. Elle continue notamment à tisser des liens avec les collectivités locales. 15 des 19 intercommunalités sont aujourd’hui représentées dans ses instances. Deux autres devraient la rejoindre. 

Un local en construction à Decazeville

La mission locale a également entrepris la construction d’un local à Decazeville. Le coût de l'opération : 820 000 euros. Les travaux devraient commencer fin 2023. En raison de la vétusté des anciens locaux la mission locale ne parvenait plus à accompagner les jeunes decazevillois dans de bonnes conditions. "Le choix de construire une nouvelle antenne s'est imposé à nous, il deveniat impossible de travaille dans de bonnes conditions" souligne Romain Smaha  avant de préciser que ce prochain local sera autonome sur le plan énergétique.

Que vont devenir les missions locales avec la réforme France Travail jeune?

Le gouvernement a présenté le mercredi 7 juin en conseil des ministres son projet de loi « pour le plein-emploi », qui doit donner naissance à France Travail…. Un nouvel organisme voué à succéder à Pôle emploi. Cette nouvelle entité inquiète les missions locales…. Elles craignent d’être totalement dissoute au sein d’une nouvelle structure et de perdre leur mission.

Sur ce sujet Romain Smaha s'est voulu rassurant : " Nos missions ne changeront pas. Elles resteront les mêmes, à savoir accompagner les jeunes et lever les freins périphériques à l'emploi, la santé, le logement, la mobilité. On risque de changer de nom et devenir France Travail Jeune... mais notre spécifité c'est le cousu main et c'est que nous continuerons à faire."