14 avril 2023 à 20h34 par Johan Gesrel

Retraites : la colère après l'avis du conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision sur le projet de réforme des retraites. Les sages valident la majeure partie du texte porté par l'exécutif.

Manifestation devant la mairie de Montauban lors de l'Acte 12

Crédit : Johan Gesrel

Les neufs membres du Conseil constitutionnel ont rendu ce vendredi 14 avril leur décision sur la réforme controversée des retraites. Les Sages ont validé une grande partie du texte, notamment l'augmentation de la durée de travail. L'âge légal de départ à la retraite sera donc relevé progressivement de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu'en 2030. Pour obtenir une retraite à taux plein, la durée de cotisation devra passer de 42 ans à 43 ans, soit 172 trimestres, d'ici à 2027. 


En revanche, le Conseil a censuré six « cavaliers sociaux » qui « n’avaient pas leur place dans la loi déférée » qui est de nature financière. Parmi ces dispositions retoquées : l’index sénior. Les sages ont également rejeté la première demande de RIP, le référendum d'initative partagée. Désormais, le président de la République, Emmanuel Macron est en mesure de promulguer la loi.


"On est désormais en pseudo-démocratie..."


Parmi les réactions politiques ce soir, celle du conseiller régional d'Occitanie Rodolphe Portolès. L'élu communiste du Tarn-et-Garonne était ce soir auprès des syndicats réunis devant la préfecture de Montauban :



"C'est un mépris envoyé au peuple qui manifeste depuis des mois. Désormais, les gens vont se poser la question d'aller voter. Pour moi l'avenir est noir, on n'est plus en démocratie mais en pseudo démocratie."



Ce soir, de nombreux rassemblements ont eu lieu dans nos départements. A Rodez, on accuse le coup. Sylvain Lagarde est le secrétaire du SNES-FSU pour l’académie de Toulouse. Il évoque sa déception et son inquiétude pour la suite :



"Avec le RIP, il y avait une forme d'espoir à un retour d'expression démocratique. Aujourd'hui, c'est une crise sociale et démocratique où la voix du peuple n'a pas été entendue."



D'ores-et-déjà, l'intersyndicale appelle à une forte mobilisation le 1er mai prochain, jour de la fête du travail. Dans un tweet publié ce soir, la Première ministre Elisabeth Borne estime qu'il n'y a ni vainqueurs, ni vaincus.