Publié : 15 février 2025 à 12h30 par La rédaction
Les mobilisations contre les fermetures de classe ont-elles débordé dans le Lot ?
C'est le sentiment de la directrice des services académiques qui dénonce des fake news et des débordements.
Cartables dans une école de Brive
Crédit : Stéphane Jacquemin-TOTEM
La tension ne retombe pas dans le Lot après l'annonce des mesures de carte scolaire et des fermetures de postes liées. Ce samedi 15 février, la directrice des services académiques, Sophie Sarraute, publie un communiqué dans lequel elle dénonce des "fake news" et des "débordements". Des débordements qui sont le fait d'une minorité, mais des actions "qui ne peuvent être acceptées et que la Directrice académique des services de l’Éducation nationale du Lot tient à dénoncer".
"La carte scolaire et ses suppressions de postes fait souvent l’objet d’actions de revendications qui se comprennent puisque derrière chaque mesure prise il y a un professeur et l’attachement de tous à celui-ci et plus largement à l’école. Mais comment expliquer à nos enfants la nécessaire non-violence, le respect des biens et des personnes, des règles de vivre ensemble, des règles démocratiques, la tolérance, le respect de l’autorité quand ces derniers jours certains ont défié tout entendement et gravement porté atteinte à l’image de leur école, de leur village et de la cause qu’il pensait soutenir", souligne le communiqué.Sophie Sarraute rappelle que "seules 6 mesures de retrait de classe étaient proposées dans le cadre de la carte scolaire 2025 sur les 534 classes que compte le Lot et que seuls 3 collectifs de représentants d’écoles ont mené des actions répréhensibles sur les 175 du Lot".
Intimidations et insultes ?
Elle évoque des parents à Vayrac, qui ont publié un communiqué de presse ce vendredi, dans lequel ils indiquaient avoir mené une opération de "séquestration" et parlant de "prise d'otages". Une fake news selon les services, qui expliquent avoir reçu un mail de la direction de l'école expliquant être restée pour soutenir la démarche des parents. "Que dire de ce représentant de parents à Bagnac-sur-Célé qui au terme d’une longue audience de plus de 2h sur le site de la DSDEN en préfecture s’est interposé pour empêcher la Directrice académique de sortir, en faisant opposition physique, menaçant du doigt à quelques centimètres, hurlant, et refusant de sortir de la salle alors qu’elle lui a demandé à plusieurs reprises, jusqu’au moment où fou de rage il tape violemment sur la table à proximité et hurlant un « P… »", poursuit le communiqué.
La Directrice académique indique avoir fait un signalement au rectorat et à la préfecture, mais "n'a pas souhaité porter plainte". Elle évoque du harcèlement téléphonique, des menaces sur le principal du collège, des actions de saturation personnelle et une mise en cause personnelle de la directrice académique. "Que dire également de ces photos de simulations d’exécutions adressées en mail à la DSDEN représentants des personnes enchainées, cagoulées, sous le coup d’armes factices et portant des panneaux avec le nom des écoles. Cette violence symbolique est inacceptable", écrit Sophie Sarraute.Elle conclut "la carte scolaire est désormais entérinée et la préparation de la rentrée scolaire va désormais pouvoir se poursuivre et l’accompagnement des professeurs concernés par les mesures de carte se mettre en œuvre", tout en appellant à une prise de conscience sur ces types de mobilisation.