12 mars 2024 à 7h51 par Fanny Paul
Le ruissellement d'eau en cause dans l'éboulement de la RD922 dans le Cantal
Les éboulements de terrain à proximité des routes se sont multipliés ces dernières semaines dans le département.
Eboulement RD922 dans le Cantal
Crédit : Joëlle Mège
Le plus impressionnant reste celui qui a eu lieu sur la route départementale 922 à hauteur de Saint-Cernin. Plus récemment, un autre a eu lieu sur une route communale à Carlat. Vendredi dernier, c'est un rocher qui s’est désolidarisé de la paroi sur la commune de Vic-sur-Cère sur la N122. Des incidents qui se multiplient à cause notamment des intempéries.
Un problème d'eau profondes
Ce sont les circulations d’eau qui ont fait bouger le terrain. Il y avait déjà eu des travaux sur le secteur surveillé depuis plus de 5 ans. Alors comment expliquer ce nouveau glissement de terrain ? Pauline Brousse, est Ingénieur territorial Ouvrages d'art et Risques Naturels au conseil départemental du Cantal, elle explique que "les terrains à cet endroit là sont fortement gorgés en eau. La problématique des eaux qui ruissellent en surface avait été réglée, compte tenu de la présence d'un étang en hauteur, et les arrivées d'eau du village de Saint-Cernin qui passent à cet endroit là. Mais ça n'a pas suffit". La problématique des eaux de surface était donc une partie du problème. "Il y a des circulations des eaux profondes, qui sont difficilement identifiables et qui n'avaient pas été cherché lors des premières études. Les eaux de surfaces nous ont masqué le problème des eaux profondes."
Début des travaux pour la RD922
Bonne nouvelle pour les utilisateurs RD 922 : les travaux de remise en circulation ont débuté hier matin lundi 11 mars sur cet axe routier important du Cantal qui relie Mauriac à Aurillac. La circulation est actuellement déviée par Saint-Cernin depuis un glissement de terrain impressionnant qui a eu lieu le 5 mars dernier. Il faudra au minimum 3 semaines, voir un mois selon le département pour retrouver une circulation sur cet axe, avec forcément un contournement du glissement. Pour Pauline Brousse, "difficile de s'avancer sur un calendrier pour l'instant".
250 points à risques d'affaissement ou d'éboulement sont surveillés continuellement par le département, sur les 4 000 kilomètres de routes départementales que compte le Cantal. Quant aux travaux de Saint-Chamant sur la même route. Le département opte pour un tracé à 3 voies et donc un chantier qui s’annonce encore long. Les marchés publics devraient être lancés dans l’année.